lundi 29 juin 2009

*à l’encre de l’envers


un jour
de silence ou deux
un passage de cri
où il pleut
un soleil bleu sous l’immense
une crise de patience
ou deux
dans
un éclair blanc
où il pleut
un trouble étroit
ou même pas
un coup de ciel en mirage
un soleil sang baigné de rage
un mot qui coule
ou deux
dans
un trou creusé d’une bombe
où deux allumettes
se battent en duel le feu
qui de la bleue
ou de la rouge
s’éteindra la mieux

un jeu d’une vie
ou deux
un passage de l’oubli
où il pleut
un désert noir sous l’immense
une étincelle blanche
ou deux
dans
un signe de lame
où il pleut
une larme
une vie
ou même pas
un coup d’amour en otage
un soleil sang baigné de rage
un mot qui coule
ou deux
dans
une fosse creusée de l’ombre
où deux âmes vives
se battent en coeur
l’espoir
de l’heure
ou de la demie
qui sonnera la mieux

…passe passe passera
la dernière restera…

mercredi 24 juin 2009

petite berceuse méridienne(1)



les gnous les caribous
la foncent de partout
toute sa peau résonne
d'épouser une lionne
la gazelle bleue a la trouille
les chimères et leur mère
éclairent les éclairs
tout le blanc bascule
de frissonner le tulle
la gazelle bleue a la trouille
ﻊﻊ
et les zippo pot âmes
l’appellent tous madame…
ﻊﻊﻊ

dimanche 21 juin 2009

sans titre


 

I’m beginning to see the light
shadow boxing in the dark
 it’s a blue world
your lips are burning mine
feeling “this girl” under the sun
under the sea
under the sky
…under the wind
under the silence and words
swimming with you
…just like a gazelle moon
who loves you on his heart

samedi 13 juin 2009

Sfigmonanomettro

 

Elle se portait en bleu des mers froides
la peau couleur du sable des dunes
les yeux perdus entre l’opale si blanc
et la profondeur abyssale de l’océan.
Elle se portait en transparence aussi
se fondant au rouge et vert des tumultes de la terre
les mains culbutant les herbes couchées par le vent.
Seul son sourire fidèle amant de ses passages
vivait aux rives plissées du temps présent.
Elle se portait en trouble ému
balbutiant ses silences à l’inconnu
sur ses lèvres couraient les îles des anges et de l’enfer
elle soupirait en corps les abandons de sa prison
puis elle s’étirait en colère démise de sa falaise fière.
Elle se portait en brume pâle souveraine du soleil
criant sirène la vague aux jambes liées par les algues
l’amour la portait d’enfanter tous ses rêves
alors elle se portait en jour attachée du bonheur.
Elle souriait…

 *photo Jeanne

lundi 8 juin 2009

Tocada por los grande maestros

 




ce soir c’est cithare
six cliquetis de chaîne
sur le silence de la nuit
si le corps est sage
c’est d’apparence
car la statue de pierre aux six fers
a les sens en alerte orange
bandeau de soie multicolore
les initiales sont jetées au sort
avant que ne s’ouvre le livre d’or
les murs de la chambre soupirent encore
de quelques feuilles à faire peur
échappées du livre de l’histoire
puis au souffle chaud d’un je t’aime
la prison d’albâtre s’écroule d’elle-même
le château des emblèmes de cartes s’efface
sous la douceur de l’amour
les deux âmes noires s’enlacent
ce soir c’est cithare
six cliquetis de chaîne
sur le silence de la nuit…
*Photo Jeanne

mardi 2 juin 2009

plaisir d’écrire

 


 


palpite le cœur
sous la peau coule une sève marine
mon corps s’excite
mes sens s’affolent
l’amour m’habite
les courants coulent
de mes deux bras qui veulent te prendre
dans la forêt profonde de mon antre
je t’aime
une île pousse au milieu de l’océan
les lèvres aux vagues me déferlent
la folie m’étreint sauvage nue
j’ai l’arbre aux sirènes
au fond de moi qui se déchaîne
et c’est toi qui me palpites mon trésor rouge


*Photo Jeanne