vendredi 10 mai 2019


Les longs silences ne valent rien, rien d’autre peut-être que la patience de se taire. Mais que vaut d’attendre pour parler lorsque s’étend cet immense gâchis à perte d’années lorsque tout est deviné sans une parole un jour de mai.
Mai, le mois de tous les exils, de tous les départs, de tous les renouveaux et celui d’une seule arrivée qui n’est même plus le point d’où j’ai tout quitté, simplement une fosse où enterrer tous les formats que j’ai pu prendre sans jamais exagérer, des signaux orangés sur des vagues convenues d’être à vos yeux appropriée.
Ma place. C’était devant cette page blanche, ce sourire rien que pour moi, ce bout de doigt qui effleurait l’intérieur de mon poignet, cette empreinte qui s’effaçait éternellement pour recommencer, encore plus douce pour soulever en moi l’être qui me reconnaissait. Je t’aimais à chaque fois que dans l’éternité si prompte à me quitter pour me resserrer en à peine me touchant tu me recommençais. Virgules d’amour volant entre les lignes je ne veux plus rentrer sous terre pour des personnes qui simplement me haïssent pour les avoir mises dans l’inconsistance, j’étais invisible derrière ma cape de vent, c’était ma seule faute, mais à qui la faute ? La vie m’a appris à faire semblant, toute petite déjà, semblant d’être une fille, d’être une bonne élève, d’être sérieuse…. Pourquoi devoir me justifier ? Ces personnes que j’ai côtoyées durant des années subitement m’en veulent non pas pour mon silence comme elles le disent mais pour l’absence que je vais leur causer car à elles seules de démêler le calme plat qui s’est abattu sur moi  après leur tempête.
J’ai perdu mon travail pour elles, pour moi j’ai perdu cette chose qui m’obligeait à m’ignorer et je me sens SIMPLE, SIMPLEMENT MOI.

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