Une journée de travail si bien préparée, trop bien, trop
bien organisée, trop loin pour certaines séquences dans le temps (même pas une
semaine et j’avais déjà oublié l’essentiel !). Ce n’est pas le tout que
tout soit bien sur le papier, comme si c’était fait, le tout dans la poche avec
cette impression rassurante d’avoir cogité des heures.
Le résultat est pitoyable. J’arrive déjà fatiguée. Certes !
Je n’ai pas mauvaise conscience, car tout est prêt et tout devrait rouler comme
sur des roulettes, mais je suis absente. C’est vraiment ça ! ABSENTE comme
de me regarder faire la vie.
Je me dis que j’aurais mieux fait d’aller travailler dans
cette usine à (de) petits pois, depuis elle aurait fermé c’est vrai, elle m’aurait
obligée à devoir courir (attendre comme une moins que rien) après un quelconque salaire,
mon corps se serait passablement démantibulé et pire encore, je serais bien
plus vieille et usée que maintenant, mais dans ma tête, dans ma tête il n’y
aurait pas eu ce chevauchement.