La maison des pas chassés…c’est la maison des cartons dans laquelle tu circules vue de profil. Ce n’est pas que tu déménages ou bien que tu sois folle, c’est juste la maison des passages qui s’empilent et d’où rien ne s’envole. C’est ainsi. Le vide, les lignes épures, la sobriété de l’espace, la marche aux yeux clos sans rencontrer d’obstacle ne seront jamais d’ici, tout comme chaque chose n’aura pas sa place sans jamais sortir du placard…
Enfant revenant d’un séjour à l’hôpital, j’ai pleuré retrouvant notre maison sombre et étriquée. Il me manquait la lumière.
Depuis je suis toujours perdue entre mon désir d’ordre et ma paresse désordonnée. Mais la lumière est, les murs sont clairs, les cohortes de choses ne connaissent pas la poussière. Le bar du salon est toujours plein à craquer. Et au cellier il y a des patates pleines de terre d’ici et d’autres toutes propres du supermarché.
Je souris.
Et puis mon arrière grand-mère arrive dans ma tête, elle était blanchisseuse au château…alors je rêve, je m’applique pour que tout soit impeccable pour le Comte, la Comtesse et …l’être Aimée.
* photo : Een huishouden van Jan Steen
Mélancolique et en même temps, plein d'une certitude chaleureuse. J'aime vos "faites" !
RépondreSupprimerMerci d'être passé bel avion rose, merci d'avoir laissé dans mon ciel de si beaux sourires que sont les vôtres...
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