A l’ami qui hier tambourinait en signes sur la vitre de
la porte de la cuisine, à celui qui sait que l’on ne sonne plus à la porte
d’entrée pour ne pas réveiller la mort, ou troubler l’attente infinie de celle
qui s’apprête à partir. A toi, toujours le même, qui passe par les jardins, les
mains d’une salade, d’un bouquet de fleurs, de quelques kilos de pommes de
terre, ou même sans rien que ta belle humeur un peu partie, un peu vieillie, un
peu quittée de toute cette vie. Alors tu viens, tu sais qu’ici, il y a les
secrets, les libertés à retrouver, si loin de la ville, si loin de nos passés…
.Et tout redevient.
Pour toi, comme
pour moi, rien qu’en parlant de pas grand-chose.
Ma mère n’est plus morte.
Je vais à la montagne, de tout mon poids sur le marche
pieds de ton tracteur et de sa couleur qui n’existe plus… je tremble encore de
la peur de tomber et de tes rires qui se moquent de ma frousse citadine.
Je suis…J’étais, comme le chien qui reconnaît le bruit de
la voiture de son maître, le son de la laisse que l’on abandonne si sonore sur
le carrelage tout juste wassingué.
Avec ma mère, nous sourions de t’entendre passer, de
t’attendre repasser, de ta voix si haut perchée, un oiseau, un pinson, quelque
chose d’unique, quelqu’un d’unique puisque nous te partagions, ma mère et moi
sans rien nous dire…
Pour ces instants si fragiles, si rares où ma mère était
ma mère, et moi enfin sa fille, une fille avec un sourire…Je peux dire ces
souvenirs, je peux écrire dans cette
cuisine, dans sa cuisine et garder la porte ouverte à tous ceux qui passent.
A toi toujours, qui n’as le téléphone que depuis que j’ai
internet…quatre ans dis-moi ? ou trois ? Toi et ta double femme qui voudrait
t’enfermer dans sa maison…ta maison ? A toi, je souris, je peux, toi qui te
moques si gentiment de moi parce que le soir j’ai encore mes devoirs à faire.
Monsieur l’Africain.
Un jour, si je peux de nouveau aller loin, j’irai dans
ton Sénégal réveiller les souvenirs de ta jeunesse…comme toi, avec foison et discrétion …
Wow! (...si je peux me permettre)
RépondreSupprimerWow ! Tu peux.
SupprimerIl y a un tournant dans ta manière de raconter, j'aime beaucoup mais, tu le sais, j'ai toujours dit que tu es un écrivain (et poète).Je t'embrasse Princesse.
RépondreSupprimerWhat's up to all, the contents present at this web page are genuinely amazing for people knowledge, well, keep up the nice work fellows.
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