dimanche 2 décembre 2007

et qu'oeil !

l’œil de l’igloo
qui partage tout
le calme et les remous
l’œil de tes yeux
qui vit de nous deux
heureux ou malheureux
l’œil de l’amour
qui crie au secours
les tempêtes d’un jour
l’œil du clone
qui nous étonne
de notre personne
l’œil de mon œil
qui ne craint l’écueil
de quelque mise en deuil
l’œil aux abois
qui court hors la loi
la nuit dans les sous-bois
l’œil de la vie
qui pleure et qui rit
les cils en nostalgie
l’œil du présent
qui marche élégant
sur les rails du néant
l’œil de l’horreur
qui ceint la douleur
d’un peuple qui se meurt
l’œil de l’union
qui file en coton
les gaz nauséabonds
l’œil de nos mots
qui est le berceau
des moches et des plus beaux
l’œil sans race
qui va sans trace
comme un essuie-glace
l’œil avec faim
qui fait le malin
au milieu d’un festin
l’œil d’un regard
qui prend au hasard
le train entre deux gares
l’œil du milieu
qui joue au mafieux
et force les adieux
l’œil de l’ange
qui nous démange
de sa force étrange
l’œil de partout
qui se glisse en nous
pour aller jusqu’au bout

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