le silence se noie de transparence
n’y aurait-il plus rien à découvrir
plus de fenêtre à entrouvrir
tant de choses sont restées suspendues
au coin de tes lèvres rivées par l’inconnu
tant de fils lancés que je me suis perdue
dans l’écheveau de ta peau en tissu
et tous les secrets resteraient-ils sans avenir
le vide éclaire l’intemporel
l’être que tu es s’est effacé
mes mains ont fini de te toucher
tant de rêves se sont mis en couleur
aux rivages de la folie et de la peur
tant de tristesses ancrées des profondeurs
qui me brisaient en lames de malheur
et tous les manques se fonderaient-ils dans l’oubli
l’absence devient une présence
le blanc une gomme à effacer le présent
la solitude le seul espace du temps
tant de matins remplis d’espoirs
au soleil qui chassait les idées noires
tant de paroles devenues si dérisoires
au regard d’un corps qui a cessé de vouloir
et tout le reste de l’amour se serait-il envolé
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