samedi 10 mai 2008

Μου λείπεις



le silence se noie de transparence
n’y aurait-il plus rien à découvrir
plus de fenêtre à entrouvrir

tant de choses sont restées suspendues
au coin de tes lèvres rivées par l’inconnu
tant de fils lancés que je me suis perdue
dans l’écheveau de ta peau en tissu

et tous les secrets resteraient-ils sans avenir

le vide éclaire l’intemporel
l’être que tu es s’est effacé
mes mains ont fini de te toucher

tant de rêves se sont mis en couleur
aux rivages de la folie et de la peur
tant de tristesses ancrées des profondeurs
qui me brisaient en lames de malheur

et tous les manques se fonderaient-ils dans l’oubli

l’absence devient une présence
le blanc une gomme à effacer le présent
la solitude le seul espace du temps

tant de matins remplis d’espoirs
au soleil qui chassait les idées noires
tant de paroles devenues si dérisoires
au regard d’un corps qui a cessé de vouloir

et tout le reste de l’amour se serait-il envolé

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