mercredi 13 avril 2011

Jusqu’aux dernières gelées…

crier au bord des larmes
le départ du bateau pirate
sa capitaine noire
aux voiles de tous ses amis
hurler toute la souffrance
des racines
fauchées dans l’éclair blanc d’un sourire
ne rien comprendre
ne rien attendre
dénuder la terre
et au fur et à mesure
semer les fleurs blanches
les graines prises à la volée
au creux de la paume usée
les ongles cassés déchirant le silence

souffler un instant au repos tendre
ne rien attendre
ne rien comprendre
que l’été qui arrive à grand vent
en oubliant le sens de la vie

être incrédule aux rides
et rire de son corps cassé
faire l’amour dans un champ de lys blancs
et ne rien comprendre
et ne rien attendre.

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