samedi 23 juin 2012

Tell Me A Song...

Le concept de peaux d’azur, ne pas bouger, retenir ma respiration dans cet air tropical, penser un jour écrire au fil d'un zoo, poser un fou rire sur mes retrouvailles, découvrir parmi les accents connus, l’envie de confondre et d'enrichir toutes les rivières de France et de Navarre, comme le temps d’avant maintenant, quand nous passions les frontières invisibles.

mercredi 13 juin 2012

mes lèvres se poseront sur l’horizon de tes yeux

habillées de mille feux elles pareront ton regard de tous les bleus
il y aura sous la lune sororale la soie même chère aux déesses de la terre
pour écrire à la flamme du désir l’amour prude de nos deux âmes
pour aimer en chaleur évanescente le ciel tendre de nos ailes
où pour nous unir nous dresserons en coeur les portes de notre lit
chaque soir au matin dans l’étrange sagesse du lac
alors mes lèvres se poseront sur l’horizon de tes yeux
mues par la beauté de tes gestes infinis de grâce
par la caresse sensuelle de tes épouses à mes courbes
et de tes lèvres amoureuses comme un premier jour…

mercredi 6 juin 2012

concerto en femmes d'honneur

Je la contemple dormir.
Elle est le temple de mes prières la nuit.
J’aime la regarder, l’écouter, l’entendre et chercher dans les rêves qui la traversent, dans le bruissement de ses jambes entre les draps, la source de ses frissons. J’aime ces longues minutes de calme impatience à attendre l’apaisement de sa respiration  après cette étrange danse, pour à mon tour plonger dans son monde merveilleux.
Allongée près d’elle, il ne fait pas noir, il fait encore bien trop chaud. Je ne vais pas prendre les bras de Morphée, ni ceux de personne d’autre, ce sont les siens que je veux, alors je veillerai sur son sommeil bien plus loin que le petit matin.
Je retiens mon souffle comme je retiens toutes les rumeurs de la ville, elle me parle de montagnes, de lacs aux couleurs vertes et bleues, je la suis de tableau en tableau, de musique inconnue en exposition insolite. J’imagine déjà demain, dans nos habits du dimanche, lui prendre la main et lui voler un furtif baiser, un sourire complice, un mot que nous serions seules à comprendre. Un mot. Un monde. Le nôtre qui naît à peine. Si nouveau que mes phrases ne m’appartiennent plus, si exaltant que pour exister sur le papier, il faut coucher le prénom d’Elle à côté du mien.
Toutes ces voyelles vois-tu…c’est comme un coup de foudre : une femme qui m’offre la blancheur de ses pages et sa plume pour guider la mienne à travers son écriture. Cette femme c’est toi aux lettres qui se terminent par A.
A comme la matrice des E et des I qui se voyagent à l’infini, A comme l’amour de toi que je porte en moi. A comme aujourd’hui où tu glisses des poussières d’étoiles sous mes pas.