Je
rêve d’elle, je suis dans un paquet de mouchoirs en papier, les rêves c’est
bête, il suffit d’une personne enrhumée, d’une main partagée, et de la nuit pour
me tenir de l’autre côté, celui du sourire d’une fée.
La vie
s’emballe, cymbale, m’emballe, me cannibale…mais je rêve d’elle, je suis dans
un paquet de mouchoirs en papier, comme dans un étui à cigarettes, une invitation
à me prendre encore et encore et à faire la course aux draps de bain jusqu’au
petit matin.
Je rêve
d’elle, les yeux grands ouverts sur les siens encore plus grands que les miens,
les enfants éparpillés aux quatre coins de nos mains, nos sourires comme ça,
comme si cela faisait mille ans que nous partagions les lacets, les cheveux à essuyer
et les petits nez à moucher. La vie c’est si inattendue, la vie c’est si bête
comme un paquet de mouchoirs en papier oublié dans les vestiaires.