mardi 28 novembre 2006

Quand Tes Mots

 


 

Quand tes doigts brisent tout ce qu'ils touchent
Quand ton oeil fait disparaître tout ce que tu aimes
Quand ton silence pèse et que tu as peur de le briser
Quand tu te sens responsable et que tu ne fais rien
Quand tu pleures
Quand tu te sens anonyme
Quand tu es trop timide
Quand tes mots débordent et que personne n’écoute
Quand tu t’aperçois que rien n’est infini
Quand quelque chose se termine
Quand tu ne t’y attendais pas
Quand tu avais encore besoin

Quand tu ne comprends pas
Quand tu ne veux pas savoir
Quand tu as mal
Quand tu ne dis rien

Quand tu hais
Quand tu sais
Quand tu penses
Quand tu relis

Quand tu aimes

Et que c’est le vide

dimanche 26 novembre 2006

Je suis...

 


 

Un trait pour séparer
Un trait pour barrer
Un trait pour souligner
Un trait pour oublier
eXtraits

Je suis…

Tes nuits sans dormir
Ton manque d’avenir
Tes mots à souffrir
Ta bouche à nourrir

Tes jours à pleurer
Ton temps à compter
Tes idées d’aimer
Ta flamme à brûler

Tes mains au piano
Ton alter ego
Tes parties solos
Ton amour écho

Tes sons d’agonie
Ton manque d’appétit
Tes envies de cris
Ta sourde folie

Tes jours sans présence
Ton comble d’absence
Tes heures d’espérance
Ta vie en errance

Je suis ta solitude
Ton inquiétude
Ta turpitude
Ton amertume
Ton quai des brumes
Ta peau bitume

Oublie-moi

Ma plume

vendredi 17 novembre 2006

Un long silence de glace


 

Bien avant que le jour ne se lève
Les lettres se seront détachées lentement
Vidant les mots de tous leurs sens.
Alors je quitterai le monde des rêves
Sur la pointe des pieds tout doucement
En regrettant les sons qui dansent.

Bien avant qu’un sourire ne me surprenne
Les flammes s’empareront de ce qu’il reste.
Alors sans laisser aucune trace
Sur le chemin des grands rennes
J’irai, portant dans ma veste
Un très long silence de glace.

Bien avant que tu ne me troubles
Les larmes se seront écoulées d’elles même
Creusant le fossé qui nous séparera toujours.
Alors comme j’aurai perdu mon double
Sur la route froide et gelée des je t’aime
Je marcherai seule et sans amour.

                                                              Vendredi 23 décembre 2005

samedi 4 novembre 2006

Salva A Ti Mo


 

Le plafond de mon âme est si bas
Que sur lui vous fouleriez vos pas.
D’une création à une incarnation
J’entrouvre un sourire de dérision.

Les mots de ma tristesse sont si hauts
Que sur eux vous brûleriez l’anneau.
D’une amitié à de l’amour
Je ne prends aucun détour.

Le spectre de mon œil est si petit
Que sur lui vous perdriez l’infini.
D’un mot à une phrase prise
J’ébats toute ma méprise.

Le cœur de ma douleur est si flagrant
Que sur lui votre main est de ciment.
D’un pot de fer à de la terre
Je ne vais pas aller en guerre

Le courage de ma force est si absent
Que sur lui vos présages ne sont qu'ambivalents.
D’une imposture à un mirage
Je n’y vois donc aucun message.

Le ciel de mon regard est si bleu
Que sur lui vous pourriez être deux.
D’une couleur à une autre
Je peine comme un apôtre.

Le souffle de ma parole est si grave
Que sur lui vous ne seriez qu’épave.
D’un courant à de l’air
Je ne vois que triste à faire.

Le temps de ma vie est si perdu
Que vous ne sauriez être au dessus.
De vous à moi entre aperçues
Je n’en avais rien su….