mardi 30 janvier 2007

Pour En Finir


Je suis murée de feu
Emprisonnée de glace
Electrisée en masse
Aveugle du temps qui passe…
C’est cet amour trop fort
Le silence des adieux
Ses dents lorsqu’elle me mord
Et ce froid quand il pleut.
L’explosion de nos corps
Ces souvenirs en deux…
Ce n’est rien a-t-elle dit
Des moments passagers
A chacune sa vie
Quels étaient les dangers ?
Que nous n’avions pas pris
Car nous n’aurions pas du
Jamais nous rencontrer.
Alors ce qui n’est plus
Me permet d’exister…
Et j’égrène les mots
Pour ne pas qu’on m’enterre
Parmi tous ces hublots
Du vaisseau solitaire
Dans l’océan des flots
Je vis et je suis fière
De mes pieds sur la terre

dimanche 28 janvier 2007

Aglomenatox


Non… ce n’est pas le nom du dernier médicament sorti des laboratoires allemands, bien qu’il soigne sans guérir les symptômes… il est le NOM NON de mon nouveau quart d’heure colonial et je frise les comptoirs, les compteurs d’histoires, les comptes heures d’espoir, les quarts sifflants poussée par le vent, la barre haute, je joue à demain, je fais comme si, j’apprends ma nouvelle vie.
Je suis dans une robe, plus nue que si j’étais nue, je me traumatise, c’est mon quart d’heure, je me fais peur en m’assassinant, en me disant : il n’y a rien dedans. Je me grimace dans la glace puis j’échappe à mon regard, décidée à ne plus me voir, décidée à ne plus rien montrer, je me garde dans le brouillard, l’angoisse s’étiole, l’aglomenatox se vide de sa fiole, mes doigts touchent l’invisible qui m’entoure, mon cri sort par la pointe de mes ongles…je griffe et je raye et je rature jusqu’à l’usure.
Jusqu’au bouillonnement qui s’éteint car le soleil se couche enfin. Dans la brume qui noircit, mon souffle vidé au cor, j’allume la bougie comme un cierge dans une cathédrale et ma respiration qui résonne tel un chant grégorien annonce le trépas de ce quart d’heure d’airain.
Trépasser l’âme à gauche, Morphée me couvrant de baisers, les pages du livre se tournant dans le silence et l’histoire se continue dans la plus profonde de mes absences…

samedi 20 janvier 2007

Leichter Reiter


 

Je voudrais rattraper tous les mots que je t’ai écrits
Comme ces derniers à propos de la poésie :
« La poésie est à crever mais moi je suis en vie ».
Je ne suis ni l’une ni l’autre, je suis au milieu
Sans pouvoir ni un bonjour ni un adieu
Je voulais faire de mon mieux
Pour te garder encore un peu
Qui veut le mieux peut le pire
Je ne peux plus me contenter d’écrire
Je ne peux plus me contenter de te lire
En vrai j’aimerais ce fameux sourire
Enfoui derrière tous ces gamètes à reluire
Ici j’écris ce que je veux
Comme dans la vie je fais ce que je peux
Tu balbuties à l’aube de ta vie
Et pourtant tu réclames à corps et à cris
Et pourtant tu as mille fois raison
Si tu veux atteindre notre chanson
Simplement sois mélodieuse en harmonie
Douce parce que je suis meurtrie
Et que je n’ai pas envie
De devenir une simple valise
A glisser entre des balises
Juste pour compléter ton manque de vivre
J’ai besoin de mots pour me sentir libre
J’ai besoin de me libérer avant de t’atteindre
Avant de t’étreindre, avant de m’éteindre
Parce qu’en moi c’est le feu et que tu l’attises
Lorsque tu souffles comme une méprise
Comme la peur que ce ne soit pas toi
Finalement tu sais je ne me tairai pas
Je prolongerai ma voix par mes racines
Remplacerai mes mots par de petits signes
De simples gestes de la vie, de la tendresse
De celle qui me manque et dont je déborde
En pensant à toi alors je ne veux pas qu’on se saborde
Maintenant joue de tes dix doigts au piano
Ton cœur et ton âme pour effacer tous mes mots
Fort, si fort que je viendrais jusqu’à toi
Sans que tu ne puisses entendre le bruit de mes pas
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mercredi 17 janvier 2007

Ce que j'aimais en vous.

 


Ce que j’aimais en vous
C’étaient vos mots si doux
Je me sentais en vous
Comme l’autre part de vous

Vous m’écoutiez désespérée
De tout ce qui m’avait manqué
Vous m’appreniez calme apaisée
De tout ce que j’avais cherché

Ce que j’aimais en vous
C’étaient vos mots à vous
Comme arrivée au bout
Je me sentais en vous

Vous m’abreuviez désabusée
De tout ce qui m’avait manqué
Vous m’étonniez calme apaisée
De tout ce que j’avais cherché

Ce que j’aimais en vous
C’était ma part en vous
Comme arrivée au bout
C’étaient vos mots si doux

samedi 6 janvier 2007

Pelote de mots


Dés espérant
Des pourvus
Que
Que quoi déjà ?
Le plus que passé ?
Le futur compliqué ?
Le sol à l’escabèche ?
Le mur saoule au cri ?
La tome en branche
De sa voix ?

Je dis vague
Vague à l’âme

Je dis temps
Tant pis
Tant mieux
Temps pris
Temps deux
Tant de souvenirs
De temps unis
De temps souvent
Bien trop souvent
De temps prenant
Le temps vivant
En médisant
En maudissant
En vomissant
Vociférant de tous ses cris
Ceux que j’ai pris
Mots ennemis
Ceux que tu choisis
Pour réparties.

Parties
Partition
De nos deux vies
Perdues au fil
Du temps.
Brisures
Blessures
Cassure
Si dure
Si sûre
Au cœur brûlant
De certitude
La fin d’un chœur chantant
Epuisé d’amour, impuissant
Epuisant.


Coup rage
De courage
Coup rageusement
Courageusement
Je déroulerai la pelote de l’oubli
Pour qu’enfin tu libères ma vie.

lundi 1 janvier 2007

Sans titre

Elle ondule tristement légère au vent
Lentement mes yeux vont la perdre en glissant
Ses formes, ses lignes, son élégance
Ses yeux, ses lèvres, ses mots de prudence
C’est elle entière qui va disparaître
Avec tout ce qu’elle en moi a fait naître
Elle part et je n’ai rien pour la retenir
Qu’un regard trouble qui n’a pas su lui dire