dimanche 28 janvier 2007

Aglomenatox


Non… ce n’est pas le nom du dernier médicament sorti des laboratoires allemands, bien qu’il soigne sans guérir les symptômes… il est le NOM NON de mon nouveau quart d’heure colonial et je frise les comptoirs, les compteurs d’histoires, les comptes heures d’espoir, les quarts sifflants poussée par le vent, la barre haute, je joue à demain, je fais comme si, j’apprends ma nouvelle vie.
Je suis dans une robe, plus nue que si j’étais nue, je me traumatise, c’est mon quart d’heure, je me fais peur en m’assassinant, en me disant : il n’y a rien dedans. Je me grimace dans la glace puis j’échappe à mon regard, décidée à ne plus me voir, décidée à ne plus rien montrer, je me garde dans le brouillard, l’angoisse s’étiole, l’aglomenatox se vide de sa fiole, mes doigts touchent l’invisible qui m’entoure, mon cri sort par la pointe de mes ongles…je griffe et je raye et je rature jusqu’à l’usure.
Jusqu’au bouillonnement qui s’éteint car le soleil se couche enfin. Dans la brume qui noircit, mon souffle vidé au cor, j’allume la bougie comme un cierge dans une cathédrale et ma respiration qui résonne tel un chant grégorien annonce le trépas de ce quart d’heure d’airain.
Trépasser l’âme à gauche, Morphée me couvrant de baisers, les pages du livre se tournant dans le silence et l’histoire se continue dans la plus profonde de mes absences…

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