lundi 25 août 2008

larmes et coeur à délivrer



le soleil est la source
du vide sidéral

le bruit du jour
la montagne dessous les peines

le ciel un idéal
de fleurs à respirer
la voie lactée
la glace d’un café

et la tristesse une lumière
comme le monde inversé
d’un état de liberté avancée

parfois je ris ou je me tais
je me fous de l’imparfait

~


la pluie est l’eau douce
des matins desséchés

la course l’abrasion
du lit de l’amitié

la terre un éphémère
de cendres à diluer
la voie lactée
le miroir d’une esseulée

et la trahison une hérésie
comme la prière à l’envers
d’une farce de Molière

parfois je ris ou je me tais
l’infini demeure imparfait

~

la rose est la beauté
de l’innocente complicité

la musique une abeille
hirondelle des prèles

l’émotion une fusée
brûleuse d’échappée
la voie lactée
une terrasse aux étoiles

et l’amour un dérapage
comme le vent à emporter
de la soif de tout abandonner

parfois je ris ou je me tais
mais la vie c’est mon imparfait
tu me manques tu sais

vendredi 22 août 2008

pour toi



ma rose
il n’est plus de question qui se pose
l’automne sera bleu fatal
profond d’une forêt d’étoiles
les feuilles du ciel d’amour
tomberont comme une chanson
douce avec des larmes d’émotion
elles nous feront un lit d’hiver
un immense nuage posé sur la terre
pour toi et moi pour tous les jours
noyées en elles ma rose nous danserons
de l’indigo de l’outremer de l’horizon
les bleus en fête du mot toujours

mardi 19 août 2008

androïde mal dosée



grincements d’armure
l’humanité noire remonte ma robe de bure
mes gestes se fissurent
mon sourire qui semblait si sûr
n’est plus que le pâle d’une couverture
à effacer
mon azur
je m’estomaque le coeur et les mots
de poses passées du futur
mi femme mi démon
ni l’une ni l’autre
un simple robot mal dosé
aux hormones de la fierté
une ancestrale diabolisation
celle d’être le fruit conjugué
d’un pêcher et d’une passion
qui aurait mal tourné
prise dans les engrenages
d’un verger de fruits sans pépins
où j’aurais rouillé
mais en bleu ça ne se voit pas
ça ne se voit pas
que je lui ressemble à ma gramy
de toutes manières
elle avait les yeux verts

samedi 16 août 2008

Chaloupe


six reines régnaient
la deuxième qui était elle
fut la première à s’envoler

la septième sans royaume
petit rat de navire coulé
celle du bout des doigts
qui ne devait pas pousser
pour son angoisse
les orteils meurtris
à redresser le dos de ses repentir

c’était moi

le vide et son contraire

tu seras danseuse
je n’ai nulle envie que tu te noies

les phobies et la peur
tordue asphyxie
sous mes pieds nus le martinet
le regard aussi
cette différence

j’aimais tant l’eau
j’avais confiance

les reines ne sont plus que cinq
celles restant aux descendances
ont valsé les bagues
autres alliances
nouvelles circonstances
ça me fait rire tout ce temps

tant de choses brisées
mais jamais l’amour
on dira

dimanche 10 août 2008

reflets


Des reflets mauves et bleutés
Sur les murs aux longues tentures.
Des rousseurs, bulles enchaînées
Sur le sol, comme une peinture.

Je suis la main, dans ma main.
Froissement de tissus envolés
De joueuses enlacées,
De belles aux parfums incertains.

Bougies jaunes et bleuies,
Posées en poésie, décidées
A retenir, tous les cris
De l’air tiédi, écartelées.

Des reflets mauves et bleutés
Sur les murs aux longues tentures.
Des rousseurs, bulles enchaînées
Sur le sol, comme une peinture.

Je suis ton corps, dans mon corps.
Amours éparses et incomprises,
Mes lèvres qui t’adorent
Ne savent pas toi, ma promise.


Bougies jaunes et bleuies,
Posées en poésie, décidées
A retenir, tous les cris
De l’air tiédi, écartelées.

vendredi 8 août 2008

Le souffle de l’écriture



J’ai cliqué sur un point inconnu
Deux trois dix mille cents fois
A ne plus savoir tout ce que j’ai lu
J’ai dévalé des lignes noires et dures
Avalé des lectures en multiple d’ambigus
De la folie rassurante
Au sang jaillissant de l’impure

J’ai saisi une si belle âme nue
Offrante offerte
Soufferte souffrante
S’offrant alerte absente
Bafouillée d’ordures
Illuminée d’or pur

J’ai eu si peur de retrouver
Ces deux mains au cou
Ce jaillissement de souffrance
Pour exploser la source
Jusqu’à mourir tout le passé


Je mange mes amours aussi
Par la racine par tous les bouts à vivre
Mes respirations sont rouges au coeur
J’ai des cendres et des envies de bûcher
Pourtant je suis douce à vivre
Le jour quand tout est clair d’aimer

vendredi 1 août 2008

I leave a reply for you in my summer time.

Des mots découpés, ciselés, des fragments d’eau étincelante, un paysage en découpe mais sans acharnement, sans raideur dans le geste, avec précision mais pas celle d’un scalpel, c’est la finesse d’un trait qui après être longtemps resté muet, se prend d’émotion pour un souvenir, les détails deviennent des êtres tranchés avec leur caractère, montagne jeune, abrupte, passage escarpé, fluidité du vide, torrent filé d’argent à faire revivre les éclats de roche sous les pieds…
Ma cicatrice sur mon gros orteil rond et charnu.
Je ne suis que des courbes et c’est tant mieux, j’ai sillonné cette nature, j’en garde une toute petite blessure, toute petite à rouvrir comme une photo glissée dans une lettre jamais écrite à ma mère.
Cette mère drapée qui me doit mon prénom, ce geste et cette trace que je trouve enfin dans mon regard.