jeudi 26 avril 2012

Eclipse sous silence

Eclipse de main
Eclipse d’hier
Au lent demain
Et de naguère.
Eteindre
Etreindre
Atteindre
Enfreindre.

Aux nuages,
Les messages.
Aux pas sages
Un hommage.
Suffixe
Préfixe
Remix
Moteur

Vois là
Voilà
Voile à

Ciel
En soleil
Course
En étoile
Cœur
En abeille
Cour
A la belle
Cri
Dans la bouche
Cri
Dans l’oreille
Cri
Dans l’amour.

Vous
Toi
Eux
Nous
Aux quatre lettres du vent
Eparpillées
Un baiser
Avide

A vide
Ovide
Au vide
O vide
Oh viens
Encore
Jouer
A
Nous
A
Toi
Et
Moi
Sur la piste
Qui tourne
De nos deux bras

Enlace
En lasse
Ans lacent
Enlace
Moi
Tout contre toi
En
Silence
Mon
Bel
Eté
Ma
Sœur
Aimée
Mon
Ame
Si
Tendre
Ma source aimante

Encore
Et
Encore
Et
Toujours

T
O
U
J
O
U
R
S
.
Et
Sans
Arrêt
Sans
M’arrêter
Sans
T’oublier
Moi
Sans
Toi
Qui n’existe pas.

dimanche 22 avril 2012

affichage de compatibilité : les sites Web conçus pour des navigateurs plus anciens auront meilleur aspect et des problèmes tels que des menus, des images ou du texte déplacés seront résolus....

Je suis Aslé, princesse du vent et de la mer.

Qu’y a-t-il dans votre regard ?
Une indomptable image
Un égarement des sens
Une vision du temps
Un scintillement de lumière
Une lueur en cortège
Un cri peut-être ?
Curieux œil
En point d’interrogation
Glace ou flamme
Petit ou grand

Vous avancez
Dois-je avoir peur ?
Ou n’est ce qu’un leurre
Je perçois les battements de mon cœur
Vos yeux dans le silence
Envie de courir
Mais dans quel sens
Dois-je jouer la prudence ?
Que vous soyez plus proche
Attendre quelques pas encore

Deux éclairs bleus étincellent votre visage
Est-ce un reflet ?
Mes mains se tendent
Rien ne paraît
Vos bras se délient le long de votre corps
Votre regard s’agite de gauche à droite
J’avance un pas…
 
...Serait-ce moi ?
 
[...]

mercredi 18 avril 2012

Courant d'air

Te souviens-tu de m’avoir aimée car si jamais, j’écris cette lettre pour te rappeler…
Te souviens-tu de ce jardin où nous nous plûmes pour la première fois, où nous enchantâmes nos palais et nos âmes de ces fruits mûrs cueillis sur l’arbre.
Te souviens-tu de ce banc sur lequel assises nous parlâmes des heures durant, mes yeux sur tes cheveux, mes yeux dans tes yeux, mes yeux à tes lèvres, suspendue de tes paroles.
Te souviens-tu que sur ta peau j’avais écrit en lettres d’amour, d’une plume gorgée de rosée à ton sein, le tracé de tous les chemins.
Te souviens-tu de m’être offerte, fleur à peine éclose dont tu écartas un à un les pétales jusqu’à ce que tes lèvres se posent dans le plus doux des matins.
Te souviens-tu que nous nous aimâmes à cette heure où l’arbre aux branches d’or, à celles que nous fûmes tremble encore.

Te souviens-tu...
 
*Image Carlos Pradal

samedi 14 avril 2012

vendredi treize

Non Madame, personne ne la maltraite parce qu’elle est trop gentille et que d’autres en profiteraient. Non Madame, elle n’a pas besoin de cette aide particulière. Elle n’a aucun retard. Madame, elle est une petite fille de sept ans à fleur de peau, fragile, polie, toujours entre le sourire et les larmes (affectueuse et boudeuse, mais comment vous dire tout ça à vous que je rencontre pour la première fois ?) Madame je sais, que vous avez lu à la loupe tout ce que j’ai écrit. Je me suis adaptée savez-vous ? Mais oui, vous savez. Vous ne prenez plus depuis six mois la plume désespérée et ingrate après vos longues journées de travail pour me prendre en faute sur une explication d’horaire, de lieu, de je ne sais plus quoi d’ailleurs. Vous faites en silence ces petites choses d’un parent aimant pour redonner à son enfant confiance, avant d’affronter cette chose terrible que sont les évaluations… toutes les traces écrites notées susceptibles de tomber sous les yeux de son père. Je le sais. Madame, je suis contente de vous avoir rencontrée. Vraiment. C’est un grand pas. Un immense pas, de vous avoir vue souriante au côté de votre fille rayonnant d’un flot de paroles insubmersibles…

mercredi 4 avril 2012

A cause d'une voyante...


Et puis d’abord…Héléonord c’est qui ? c’est quoi ?
Pose la plume et tu sauras. Tu sauras que deux et un font trois, tu sauras que les avions ne volent jamais très droit, qu’il n’y a pas que des gondoles à Venise, mais aussi dans les supermarchés. Que ta nouvelle composition s’enregistrera dans le tout dernier format des mots de premier choix…
Soudain une volée de commentaires vint s’abattre sur Les Temps Du Signe, la boîte mail sonna comme une décharge de mitraillette, me laissant interdite. Mes doigts se figèrent en l’air, et c’est ainsi que je perdis le fil d’or d’Héléonord, comme on perd une guerre dans un passé ou un futur que l’on n’aurait jamais connu.
Alors qu’il n’était que tout juste douze heures vingt et une, que toutes les feuilles du fichier de vocabulaire étaient somptueusement parées des plus beaux entêtes aux compétences si-rupeuses jusqu’à l’écoeurement.
Alors que je m’apprêtais à clavionner juste pour moi-même, de la plus pure détente qui soit…celle d’écrire n’importe quoi, portes fermées et sonnette désactivée…
MAIS NON…j’avais oublié de me déconnecter !!!