lundi 31 juillet 2006

Six heures dans le ciel bleu


La nuit débordante de sommeil
Les heures fixes qui m’éveillent
Et c’est l’attente jusqu’au soleil
Aux premières lueurs vermeilles.

Au chant lointain du petit matin
Voilà aujourd’hui qui est demain
Pouvoir me lever dans le jour enfin
Et m’embarquer passager du train.

Défileront les paysages
Et les personnes de passage
J’irai voir de nouveaux visages
Le tien qui n’est pas un mirage.

Je t’offrirai mon plus beau sourire
Celui pour toi qui veut tout dire
Je ne penserai plus à écrire
Car je n’aurai que toi à lire.

Je t’attendais et c’est moi qui viens
A l’appel de tes mots et des miens
Qui nous ont fait du mal et du bien
Mais on n’a pas le tout sans le rien.

Quelque soit le toit sur nos têtes
Le ciel bleu sera notre fête
D’être à deux que rien n’arrête
Pas même les avis de tempête.

La nuit enivrante de sommeil
Des heures ensemble passées au soleil
Se sentir proche jusqu’au réveil
Et nous dire toutes nos merveilles.

samedi 29 juillet 2006

Le retour


Loin, si loin jusqu’aux premiers jours
De la saison de notre amour.
A se parler sans détour
A s’écouter sans retour
A se lire dans nos contours.
Et d’avancées en demi-tours
Egrainer le temps à rebours.

Loin, si loin à t’attendre enfin
Dans les jours qui passent à demain.
Te dire en te prenant la main
Ce n’était rien qu’un long chemin.

Loin, si loin de moi à présent
Dans ces heures qui courent l’instant
Tu seras là comme avant
Mes yeux sur toi tendrement.

lundi 24 juillet 2006

Belle comme la mer autour d'une île

Belle comme la mer autour d’une île
Aux cercles de bras ondulants si graciles
Semblant arrêtée dans ses nuances bleutées
Elle est là m’entourant de tous côtés.

Elle est la mer sans la chercher elle est partout
Dans les parfums dans tous les mots dans les sons doux
Qui font l’amour de sa présence à chaque instant
Elle est là tranquille m’entourant comme une enfant.

Belle comme la mer autour d’une île
Epousant chaque contour du sable docile
Apaisante de toute attente comme on respire
Elle est le souffle qui assouvit le désir.

jeudi 20 juillet 2006

Tes yeux


 

Tes yeux, toujours tes yeux
Qui disent beaucoup mieux
Les mots entre nous deux,
Dans l’ivresse de leurs bleus
Le bonheur d’être heureux.

A pétiller sans cesse
D’appel en détresse
Conquise à leur hardiesse
Et à qui rien ne blesse
Pas même les s.o.s.

Dans l’attente fidèle
De verts en parcelle
Ils sont là sans ficelle
Vrais que rien n’emmêle.

Ils projettent l’avenir
Se dessinent en sourires
Et parlent de leur désir
D’à nouveau reconstruire.

mardi 18 juillet 2006

Beau regard qui a pleuré


Dans l’herbe allongé
Au ciel les yeux levés
Beau regard qui a pleuré.

Elle est arrivée
Dans le temps arrêté
Alors tu l’as contemplée
Le souffle coupé
Puis tu t’es envolé
Vers l’étoile qui est née
Les larmes séchées
Et l’esprit allégé.

Dans le soir tout constellé
De feux allumés
D’espoirs entremêlés
Beau regard tu es allé
Perdu, esseulé.

Puis tu l’as retrouvée
Beau regard qui a pleuré
Ton cœur t’a guidé
Les pièges t’a évités
Ceux des étoiles cachées.

Dans la nuit tombée
Au ciel j’ai regardé
Beau regard qui a pleuré
Et à ses côtés
L’étoile retrouvée
Comme un rêve dédoublé.

Beaux regards qui ont pleuré.

vendredi 14 juillet 2006

Ces yeux clairs

Ces yeux clairs entre bleu et vert
Ces yeux comme une caresse
Ces yeux pour adoucir ma tristesse
Ces yeux regard de lumière.

Ces yeux dans le reflet du jour
Ces yeux ouverts de tendresse
Ces yeux qui me parlent d’amour
Ces yeux calmes que rien ne pressent.

Ces yeux ce sont tes si beaux yeux
Ces yeux ce sont ceux que j’aime
Ces yeux ce sont tes yeux…

Tes yeux clairs entre bleu et vert
Tes yeux comme une caresse.

Manon


Elle s’est levée comme le soleil se couchant
A l’ombre de ses ans si lentement
Seule et fière de pouvoir encore et toujours
Prendre la vie d’un nouveau jour.
Elle a compté toutes les marches à reculons
A la première elle a dit : allons
Elle a marché comme sous un soleil de plomb
Puis elle s’est assise Manon.

Elle m’a appris à lire et puis enfin à écrire
Sans elle je n’aurais pas pu dire.
Un jour nous nous ressemblerons dans les années
Et je ne vais pas l’oublier.
Elle m’offre le thé et je repars si gâtée
De friandises chocolatées.
Alors ce matin en ouvrant un de ses paquets
J’ai eu l’émotion du carnet
Dans lequel ma main d’enfant apprit à tracer
Ces ponts ces boucles déliées.
Elle m’a offert de mon passé en surprise
Je lui dois plus qu’une bise.

Je lui dois de lui écrire et d’écrire encore.
Je lui dois les contes de fées.

Je lui dois qu’un adulte peut rester un enfant
Des souvenirs petits et grands
D’avoir connu ma mère et de m’en parler
Et toujours sans me blesser.

jeudi 13 juillet 2006

Une longue course en solitaire

 


Une longue course en solitaire
Sur un voilier autour de la terre
Lasse de batailles de toutes guerres
Epuisée de cartes imaginaires.
Je suis la route que j’ai tracée
Et je m’évade le cœur léger.


Ni doute ni peur ni regret ni remord
La vie la mer et l’eau le ciel encore
Le voyage m’entraînant loin de la mort
Ni halte ni escale ni aucun port.
Je plonge en moi dans l’élément
Et je m’envole en m’aimant.


Lorsqu’achevé mon tour de l’univers
Me connaissant à l’endroit à l’envers
Je m’échouerai au rivage d’une mer
Celle inconnue celle que j’espère.
C’est ma voie avant la tienne
Avant que je ne te comprenne.

samedi 8 juillet 2006

A la nuit noire

A la nuit noire, en fuite sans un regard.
Courir après le temps, maudire tous les instants,
Les moments tus, ensuite les mots perdus.
Ne plus toucher le sol, voler comme on décolle,
A l’étincelle, à l’ennui, sans un appel.
Partir sans revenir, crier dans l’avenir,
Au rêve bleu, qui se lie en étant deux.

Répondre en pardonnant ? souffrir en s’envolant ?
A toi perdue ? à nous deux ? aux ans reçus ?

A la nuit noire, enclose de désespoirs,
Je cours le devenir, je m’enfuis à partir,
Plus vite encore, dans l’oubli, sans un accord.
Ne pas t’entendre dire, ne pas te voir souffrir,
A mon départ, aux larmes, à tous ces soirs.
Partir sans revenir, crier au souvenir,
Au rêve bleu, qui se lie en étant deux.

Qui suis-je d’être ainsi ? Partir sans un mot dit ?
A notre amour, à nous deux, aux si beaux jours.

A la nuit noire, étourdie de mon espoir,
D’être de nouveau deux, d’avoir les jours heureux,
Je jette au feu, aux flammes, l’air nuageux.
A l’avenir, à demain, à tout te dire,
A te parler, à t’aimer, à t’écouter.

Au rêve bleu, qui nous lie toutes les deux,
Au rêve bleu, qui se lie en étant deux.

La Lapécacolodie

Savez-vous qu’il existe en Lapécacolodie (pays sorti de l’imaginaire Aslétie …) des êtres vivants aux formes tarabiscotées (en fait une biscotte, 2 bras, 2 jambes et bon je suis généreuse : une tête) qui se réunissent une fois par an, de préférence au printemps, saison qu’ils nomment chez eux la périodexité en référence au dieu Dexos qui créa le blé et à la déesse Péris qui fut la première meunière des éoliennes a utilisé le vent pour se brusher. Oui, la déesse Péris (j’espère que ce nom n’existe pas en vrai !! ou que ce n’est pas une quelconque marque de spray coiffant…bon ! tant pis) avait tant de cheveux qu’il lui était impossible de les garder sur les épaules et plus elle les coupait et plus ils abondaient. Alors elle eut cette idée géniale quoiqu’étant une déesse, j’aurai du dire une idée divine mais le génie n’étant pas un marqueur spécifique propre à une quelconque appartenance idéologique…blablabla… Bref elle se fit implanter sur chaque lobe frontal un mini moulin aux pales uniquement activées par ses idées funanstes( elle imaginait chaque jour un funambule tombant du fil, c’est la raison pour laquelle en Lapécacolodie vous trouverez des tapis de sol partout d’une épaisseur d’au moins 5 mètres, car Péris avait les idées hautes en voltige).
Donc chaque année, les Lapécacolodiens se réunissent pour honorer leurs dieux et fêter le renouveau. Chacun se montre son nouveau biscoto de l’année, à qui fait le moins de miettes possibles et les crac crac résonnent dans tout le pays.
Mais l’attraction a ne pas manquer (ainsi nous vous recommandons chaudement de préférer votre séjour durant cette période) est celle du spectacle de clôture de la saison annuelle de printemps de chaque année de la même période dans lequel Dexos fait pleuvoir des grains de blé alors que sur un fil son fils (qui est en fait son père mais c’est de tradition) se meut comme il peut un moulin dans chaque main jusqu’à ce qu’apparaisse au final dans un rayon vert la déesse Péris aux cheveux en traîne de 1000 mètres, traîne dans laquelle se met alors à glisser le pauvre funambule mouliné. Ainsi la légende déformée au fil du temps devient une mise en scène flamboyante jusqu’aux véritables grains de blé que vous aurez loisir à ramasser et à emporter pour ainsi faire revivre dans un peu de terre chez vous un peu de Lapécacolodie.


De l’union de Dexos et Péris naquit la déesse Aslé mais vous ne trouverez nulle trace de temple érigé à sa grâce car elle fut déchue ayant coiffé un chapeau l’année de ses vingt-cinq automnes (vous remarquerez l’importance des saisons dans l’Histoire de la Lapécacolodie). Sa mère Péris pour se venger de l’affront se rendit au mont Lapécal et ourdit un plan machiavélique consistant à priver sa fille du moindre cheveu (et par la même occasion de tout poil, ah ça c’est pas mal).
Aslé privée de l’unique force divine héritée de ses deux parents n’eut plus qu’à quitter la Lapécacolodie. Elle s’adonna aux plaisirs terrestres et fut bientôt surnommée Aslé la chapelière. Ses créations en matière de couvre-chefs furent extravagantes et marquèrent sur la terre cette période que l’on appelle encore de nos jours en sa mémoire la période aslétirtienne.
D’ailleurs vous trouverez au domaine de l’Aslétie (prononcé Asléscie) un étrange musée où sont réunis quelques unes de ses créations ayant échappé aux ravages des guerres qui divisèrent cycliquement (toutes les trois saisons) l’Aslétie et un autre pays imaginaire.
Puis un jour sous les caresses d’une main passagère se mirent à apparaître de fins cheveux sur la tête de l’ancienne déesse (« Le Miracle à la Main » Paola Scarletinoff aux Editions Deux fois Deux). La main d’un hasard qui fit se découvrir la vérité enfouie d’un amour bâillonné de cap et d’épée………….STOP
Aslé découvrit son pouvoir d’aimer et celui d’être aimée alors ses cheveux après tant d’années (combien ? ô combien il est difficile d’estimer une durée en termes de représentation spatio-temporelle… juste que c’était long.) se mirent à nouveau à pousser à la vitesse de celle qui l’aimait. Seule l’Amie disposait de l’acte de couper, car l’expérience du professionnalisme s’avéra un cuisant échec. Seuls ses doigts avaient cet étrange pouvoir et seuls sur la chevelure d’Aslé… Quant aux autres pouvoirs, ceux-ci sont détaillés dans la très charmante biographie de notre consoeur et non moins courageuse collègue qui osa la première aborder ces phénomènes en –ène, pour ne pas la nommer et bien je ne la nomme pas (Nah !)
Je vais clore ici ce second article à la mémoire des origines et me replonger dans la lecture des anciens scribouillis, munie de mes dictionnaires à traduction automatique car il n’est point aisé de transcrire ce qui n’est écrit que dans la langue aslique.

Aslé avait tout pour être heureuse mais elle avait la nostalgie, la nostalgie simognesque, celle du tableau aux yeux verts de la galerie de la dynastie, du grand escalier bleu sur lequel elle avait tout joué en divine danseuse, des chorégraphies les plus enchanteresses à celles de cygnes qu’on assassine…
La Lapécacolodie où était-elle ?
Elle télépagea un message à son père, ayant conservé cette unique faculté divine : un petit page blanc prit note de son désir, celui d’un court séjour au château bleu. Puis elle souffla et dans l’air les mots s’envolèrent jusqu’à la demeure du dieu Déxos… Là le petit page blanc récita le poème (oui, seul langage transmissible mémorisable utilisé en télépagie).
La réponse fut instantanée :

-Ma fille soit la bien venue
Même si tu n’es pas attendue.

-Merci père mais ne serai seule
Ainsi que les dieux veulent
L’amour m’accompagne
Jusqu’à votre campagne.

-Ma fille je t’ai vu nue
Alors ne serais être déçu.

Le voyage fut préparé, des présents accumulés, une cabine louée sur l’unique bateau de Traversée. Traversée le Fleuve, frontière naturelle de la Lapécacolodie. Le « transport » fut agréable et lorsqu’apparurent les premiers contreforts, le cœur d’Aslé se serra très fort tout comme sa main sur les doigts d’Hélèneaunord.
La calèche bleue aux deux chevaux ailés attendait piaffant sur un coussin d’air transparent. A ses commandes, Aslé reconnut la fée aux ailes étincelantes, elles se saluèrent d’un sourire reconnaissant et l’équipage prit son envol dans le ciel lapécacolodal….
Arrivées au château alors qu’elles descendaient sur un velours bleuté, la fée gracile fit naître un chevalet de verre. De dessous ses ailes, elle allongea les bras et apparurent au bout de chacun de ses doigts un pinceau d’un bleu différent pour chacun. Ils s’agitèrent en un ballet magique, comme une formule à prononcer et quelques secondes plus tard elle leur tendit le tableau vivant dans lequel s’animaient les deux amies dans une danse pour le moins féerique et pour le plus : encore plus féerique.
Puis la fée disparut dans un tourbillon d’azur et quelques notes bleues se déposèrent sur leurs cheveux. La pluie les fit se précipiter à l’entrée du château où nul ne les attendait. Aslé guida Hélèneaunord dans le dédale des salles jusqu’à l’escalier central. Là se baissant elle embrassa la première marche et le château s’anima de l’hymne lapécacololial…C’est alors qu’apparut sur la plus haute marche le dieu Déxos…

-Merci père de nous accueillir en votre demeure
Nous vous présentons nos salutations d’honneur.

-Bonjour ma fille bien mal habillée
Quel est donc cet être à nous présenter.

Le sang d’Aslé ne fit qu’un tour :
-Je vous présente mon amour.

Alors baissant les yeux sur Hélèneaunord, il dit ceci :
-Pour qu’elle raison aurais-je à accepter
Celle qui partage la vie de ma fille bien aimée ?

-Mais très cher père pour la raison d’amour
Celle que vous m’enseignâte dès mes premiers jours.

C’est alors qu’Hélèneaunord ne prit pas la parole ; car le dieu coupa court en donnant rendez-vous aux premières lueurs du jour.
Aslé rassura son amie, connaissant son père elle était avertie et il lui apparaissait qu’elle avait gagné la première partie.
Puis d’un commun accord les deux amies se dirent bonne nuit et s’endormirent. Aslé fit un rêve merveilleux car durant son sommeil veilla l’en-chanteuse fée bleue.

Dans le prochain épisode, mêlant divin et féerie, vous saurez comment Aslé gagna face à la Déxoscratie……. ;

Aslé s’éveilla, Hélèneaunord était à la fenêtre au soleil vêtue d’un simple voile. Elle s’étira puis vint la rejoindre, l’enlaçant et posant la tête sur son épaule.
Dans le ciel, la merveilleuse fée bleue traçait des arabesques surplombant le fleuve qui scintillait de mille lumières. Elles restèrent longtemps à contempler ce fascinant spectacle lorsque soudain les courbes tracées en volute prirent la forme d’un message : bleu x 3. Aslé comprit à la seconde.
L’hymne lapécacolial retentit, l’heure était venue. Elles se vêtirent aux couleurs de la Lapécacolodie (car tel était le message) et se rendirent dans les appartements de Déxos. Après les salutations d’usage, l’entretien de la veille reprit et la parole fut donnée à Hélèneaunord. Hélèneaunord n’était pas celle aux compliments, ni aux formules surfaites de pédanterie, ses propos furent ce qu’elle avait à dire : qu’elle aimait Aslé.
Déxos fut surpris qu’elle n’aborda point le sujet du miracle accompli, c’est lui qui le fit, il voulait une explication. Alors Hélèneaunord répéta ce qu’elle avait déjà dit (je sais mais j’insiste, c’est tout à fait ça). Xédos était circonspect (j’adore…), il réclama une formule sur le champ. Les yeux d’Hélèneaunord se posèrent sur Aslé et elle déchira un morceau de chaque étoffe qui couvrait son corps, réclama une eau à 90 °C dans laquelle elle plongea les trois morceaux de tissu aux trois bleus différents puis les retira après un certain temps (je ne vais pas tout dire non plus) et comble de stupeur sur chaque pièce de tissu se retrouvaient les trois couleurs. Hélèneaunord appliqua l’une d’elle sur les cheveux d’Aslé qui à leur tour prirent les trois bleus.
Déxos peu convaincu, fit répéter l’expérience jusqu’à la nuit tombée, jusqu’à ce que tous ses fidèles sujets y soient passés.

- « Mais cela n’explique pas la pousse des cheveux ! »

-« Mais père n’est-ce pas formidableu
Tous vos sujets à la tête aux trois bleus ! »

-« Oui
Ma fille, ton amie a du génie »

Et ce fut le point de départ de nombreux échanges expérimentaux entre Déxos et Hélèneaunord, mais en attendant c’est la fête au château, transformé pour l’occasion en un vaste salon…de musique où résonne la harpe aslétique aux enchantements mélodiques…

Rap'Elodie...

Je prends tout pour moi
Je ne devrais pas
Comme à chaque fois
Faire un mauvais pas.

Je réponds ici
Là où tu n’es pas
A tout tes écrits
Pour moi ou bien pas.

Miroir effacé
Amour ingénu
D’un lointain passé
Qui s’est mis à nu.

Un songe d’amour
D’une nuit d’été
Un serment du jour
Aux douces pensées…

Rythmes de mon cœur
Battements pulsés
Je n’aurai plus peur
A l’heure sonnée.

Il y avait

 

 

Il y avait
Le feu qui s’éteignait,
Il y avait
Le temps qui s’allongeait,
Il y avait
La pluie qui s’écoutait,
Il y avait
L’amour qui s’attendait.

Il y avait un parfum.

Il y a eu
Un mot qui s’est perdu,
Il y a eu
Une ombre descendue,
Il y a eu
Une fleur défendue,
Il y a eu
Le cri du corps qui tue,
Il y a eu
L’étoile qui s’est tue.

Il y avait un parfum.

Il y aura
Le souvenir qui bat,
Il y aura
Des hauts et puis des bas,
Il y aura
L’appel qui sonnera,
Il y aura
Le vide et puis voilà :

Il y avait un parfum.

Il y avait un parfum
Dans le creux de mes mains,
Il y avait un parfum
Aux odeurs de jasmin,
Il y avait un parfum
Que je sentais si bien,
Il y avait un parfum
Celui qui est le tien,
Il y avait un parfum
La fraîcheur du matin
Il y avait un parfum
La douceur de ton sein
Il y avait un parfum
Alors je le retiens
Il y avait un parfum
Les fleurs de ton jardin.

A la nuit noire

 

 

A la nuit noire, en fuite sans un regard.
Courir après le temps, maudire tous les instants,
Les moments tus, ensuite les mots perdus.
Ne plus toucher le sol, voler comme on décolle,
A l’étincelle, à l’ennui, sans un appel.
Partir sans revenir, crier dans l’avenir,
Au rêve bleu, qui se lie en étant deux.

Répondre en pardonnant ? souffrir en s’envolant ?
A toi perdue ? à nous deux ? aux ans reçus ?

A la nuit noire, enclose de désespoirs,
Je cours le devenir, je m’enfuis à partir,
Plus vite encore, dans l’oubli, sans un accord.
Ne pas t’entendre dire, ne pas te voir souffrir,
A mon départ, aux larmes, à tous ces soirs.
Partir sans revenir, crier au souvenir,
Au rêve bleu, qui se lie en étant deux.

Qui suis-je d’être ainsi ? Partir sans un mot dit ?
A notre amour, à nous deux, aux si beaux jours.

A la nuit noire, étourdie de mon espoir,
D’être de nouveau deux, d’avoir les jours heureux,
Je jette au feu, aux flammes, l’air nuageux.
A l’avenir, à demain, à tout te dire,
A te parler, à t’aimer, à t’écouter.

Au rêve bleu, qui nous lie toutes les deux,
Au rêve bleu, qui se lie en étant deux.

Chanson pour une Fée

Chanson pour une Fée

J’ai attendu les yeux au ciel
De longs moments et puis un jour
Dans un lent tourbillon bleu
Quelques plumes d’azur
Etreignirent mon cœur.

Les ailes en croix d’espoir
Comme un cri jaillissant
Mille fées existent-elles ?
Car sinon comment expliquer ?

J’ai pleuré l’Ange des saisons
Souffert les ans en fuite
Maudit jusqu’à la vie.

Alors ce soir comment expliquer ?
La légèreté, l’envie de m’envoler
Et de me fondre dans l’air
Si ce n’est par la grâce d’une fée.

Je te cherche

 

Je te cherche partout,
Dans le chant d’un oiseau,
Au murmure du ruisseau,
Aux parfums du redoux.

Mais tu n’es nulle part.

Je demande ton nom
A chaque fleur aimée,
Aux sons prononcés
De future saison.

Mais tu n’es nulle part.

Je te parle en couleur
Sur la toile dressée
De pinceaux caressée,
En cherchant le bonheur.

Mais tu n’es nulle part.

Je te crie mon amour
En lançant des phrases,
Jouant de l’emphase,
Appuyant sur le court.

Mais tu n’es nulle part.

Je te joue au piano
Dans le noir de la nuit
De douces mélodies
Qui s’envolent là haut.

Mais tu n’es nulle part.

Je t’invente la vie
Pour que tu n’aies pas peur
Pour que s’ouvre ton cœur
Et que tu me souris.

Mais tu es là …

Le silence

 

Le silence empêché

Le silence,

le monde du silence,

le silence de la vie,
le silence des mots,
le silence silencieux,
le silence à contre sens,
le silence tout seul,
le silence sans couleur,
le silence lancinant,

le vide du silence,

le silence des présences,
le silence des absences,
le silence en souffrance,

le cœur du silence,

le silence en arrêt,
le silence gelé,
le silence condamné,
le silence désespéré,

la mort du silence,

le silence en partage,
le silence ponctué,
le silence égaré,
le silence en voyage.

Sourire danser et rêver

Sourire, danser et rêver
Vivre, rêver et danser
Rêver, danser et sourire.
Laissons les enfants
Jouons ensemble.
Sourire, danser et rêver
Vivre, rêver et danser
Rêver, danser et sourire.
Formons un cœur
Rions ensemble.
Sourire, danser et rêver
Vivre, rêver et danser
Rêver, danser et sourire.
Tournons en couleurs
Virevoltons de bonheurs.
Sourire, danser et rêver
Vivre, rêver et danser
Rêver, danser et sourire.
Gardons la hauteur
Mêlons nos humeurs.
Sourire, danser et rêver
Vivre, rêver et danser
Rêver, danser et sourire.
Sourions sans fin
Dansons à demain
Rêvons au matin
Répétons nous le jour
Répétons nous la nuit
Sourions aux étoiles
Dansons dans la lumière
Rêvons sans trêve
Répétons nous
Les mots de la vie
Les mots si gentils
Les mots qui se rient
Les mots qui se lient
Les mots désappris
Apprenons nous.
Sourire, danser et rêver
Vivre, rêver et danser
Rêver, danser et sourire.
Sourire, danser et rêver
Vivre, rêver et danser
Rêver, danser et sourire.
Sourire
Danser
Et rêver
Vivre
Rêver
Et danser
Rêver
Danser
Et sourire

Rêver
Et danser
Vivre
Et sourire
Rêver…

Le royaume des gris

Le royaume des gris pour un coin de ciel bleu.
La tunique brodée d’ors et d’argents si tu veux.
Les pas sans empreintes, le courage à deux mains,
Les cordes de la vie, les raccourcis aux lendemains.
Prends, prends en encore, plus et puis toujours.
Les bûches dans le feu, les mots sortis de la bouche,
Les idées dépassées, les gestes qui se touchent,
Les cris de la nuit, les lumières qui s’éveillent,
Les jeux sans paroles, les monts et merveilles.
Prends, prends en encore, plus et puis toujours.
Les pages noircies au goût, d’aventures au départ,
De points en bataille, de regards qui s’égarent.
Les odeurs, les parfums, les notes dans l’écrin,
Les flacons, les pistils des fleurs au jardin.
Prends, prends en encore, plus et puis toujours.
Les amis et les voisins, les petits et les destins,
Les chats au festin, les pleurs dans le matin,
Les signes de la main, le cœur qui s’étreint,
L’étoile, les étoiles qui brillent sur le chemin.
Prends, prends en encore, plus et puis toujours.
Mes plus belles chaussures, celles sans usure
Mes plus beaux rêves, ceux que je rêve
Mes plus belles couleurs
Mon plus grand bonheur
Moi si tu veux
Mais du bleu.
Prends,
Prends en encore,
Plus
Et puis toujours.
Prends,
Prends en encore,
Plus
C’est mon amour.



Prends,
Prends en encore,
Plus
Et puis toujours.
Prends,
Prends en encore,
Plus
Mais par amour.