lundi 21 mars 2011

au bal

C’était le jour d’après.
Ce sac à coeur
ce poids
cette lourdeur
cette invitée
emportant avec elle le bonheur de la vie.
C’était ce lit.
Cette faim de sommeil
ces mots d’elle
qui revenaient sans cesse
les siens
avec le timbre rauque de sa voix.
C’était hier.
Ces sourires à se cacher
du soleil qui brûlait en nous.
C’était alors le printemps.
Après deux saisons passées
les papillons m’avaient oubliée
et moi je me taisais dans ce sac à coeur
avec ce poids, cette lourdeur, cette invitée partie ailleurs, me laissant l’ ombre de ses derniers mots moqueurs : je n’irai pas au bal.

vendredi 11 mars 2011

face au soleil


bientôt les pôles et l’épaule
la pause de l’émeraude
passé(e) la jeune fille
à l’apparence fougueuse
c’était la femme fleur
qui s’ouvrait au bonheur

dimanche 6 mars 2011

une ombre lacunaire

je cherchais son visage
des courbes et des courbes
comme une éternité à désenlacer
je ne savais plus nos derniers mots
était-ce le dernier silence ?
celui qui ne serait plus coupé
les couleurs s’empilaient
mes émotions se superposaient
j’étais un être devenu obsolète
comment était-ce possible ?
un être impossible à s’écrire
j’étais dépassée
remisée aux oubliettes
mais devais-je l’admettre ?
admettre la geôle du passé…
l’espoir était là
au bout de mes doigts
elle ne pouvait pas me l’ôter
ôter
ôter le souffle bleu qui était en moi