dimanche 26 mai 2013
lundi 20 mai 2013
« ARRETEZ LE MONDE, je veux descendre »
Ca me fait penser à ce « Mourir pour vivre un
peu » que j’avais écrit sur le tableau vert avant je ne sais plus quel
cours de mon premier lycée. C’étaient les seuls murs pour moi. J’avais aussi écrit dans l’intérieur de mes
classeurs « Qu’importe le flacon pourvu qu’on est l’ivresse ».
J’avais beaucoup écrit sur mes trousses, sur mes jeans, sur la buée des vitres,
un peu partout, sur des copies aussi…
« …qu’on est l’ivresse » C’est l’orthographe
instantanée qui me revient, celle de mes quinze ans, celle du temps d’Isabelle.
samedi 11 mai 2013
les voyelles
Hélice
en vol des étoiles
Il
pleut des couleurs folles
Passant
dans l’arc-en-ciel
Papillons
ardents
Oraison
des mots
C’est
la saison du temps
Aux phrases exaltantes
Merveille
des merveilles
Penser
dans tous les sens
Ecrire
sous l’aile d’une plume au vent…
mercredi 1 mai 2013
Entre leurs yeux passait un spectre bleu
Dans la galaxie, il y avait
une petite étoile chère à son coeur et qui n’aurait jamais de prix.
Lorsque pour la première fois
elle la vit, elle comprit que tous ses
mots pouvaient rester de silence, elle les savait déjà. Les sons de sa drôle de
voix n’émettrait aucune interférence.
On disait d’un regard, et
bien c’était vrai, comme deux mains qui se frôlaient et faisaient passer quelque
chose d’invisible. Invisible, indicible, même en écrivant elle s’emmêlait les
mots, la forme et le sens se superposaient, ce qui ne se voyait pas, ce qui ne
se disait pas.
Et voilà qu’elle s’allongeait
déjà dans le fil de son histoire, un peu comme si elle s’arrêtait sur toutes
les aires de repos de l’autoroute.
Le temps passait là dans son
écriture immobile et solitaire, toutes ses haltes d’existence pronominale,
chose et être, à se regarder, à se re-connaître et à se tenter de s’accorder
avec soi-même.
Elle avait mis son affreuse tête,
ses cheveux sans contrôle, elle avait mis son corps, l’apparence de son être,
le contraire du révélateur de l’encre invisible, comment dire mieux ? Elle
était à la fois celle qui n’avait jamais écrit, celle qui avait écrit, celle
qu’elle était avant et celle qu’elle était maintenant.
On disait d’un regard…on se
disait d’un regard.
Entre leurs yeux passait un
spectre bleu.
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