mercredi 28 mars 2007

Les doigts en pluie


 

Ta main s’envole sous la soie du pinceau
De traces imaginaires aux courbes du ciel
En alcôve de lignes douces et claires
De touches rêvées aux cris de l’essentiel
Lentement je poursuis la montée en lumière
Des fleurs naissent enlacées de caresses
Un ange murmure à la source de l’azur
Les feuilles au chant de perles brillent d’allégresse
Le soleil butine les couleurs des sanglots si purs
Alors s’efface au cœur toute la tristesse du tableau
Sur ma peau se noie la chaleur d’un premier jour
Sur mes lèvres se fond la rosée marine d’une églantine
Sur l’onde de mes pensées flotte la toile de l’amour
Et sur ta main tendrement offerte c’est toi qui se dessines

                                                          Aslé d’Illedegarde

samedi 17 mars 2007

Ma douce araignée


 

Ma douce araignée, je me laisse enfin prendre au tendre jeu de la nuit bleue, lentement comme autant de bras invisibles, tu épouses mes formes, blottie au fin fond de ta toile, bercée par le souffle du silence, je m’abandonne à la confiance de ton corps, un baiser et je m’endors dans la croisée de tes fils d’or.
Tu respires, tu m’aspires, tu expires à qui longtemps n’avait pu dormir du profond sommeil au doux réveil de te sentir. Ma douce araignée…


Sous la pâleur du jour, ta peau s’illumine de velours et tes yeux qui brillent figent dans mon cœur cet instant de bonheur. Tu bruisses de tous les sens, sur la soie je perçois le balancement, le vertige filant, la transparence de l’élan qui s’avance…
Ma douce araignée, c’est le fluide d’enchantement de ta présence auquel mon cœur s’accélère si rapidement qui fait que j’aimerais t’offrir les quatre coins de ta nouvelle toile à bâtir…

vendredi 9 mars 2007

« A l’oreille de la Lune endormie »


à W.
Sous mes paupières closes,
Le feu embrase mon ciel bleu
Je rêve
A l’heure où tout déborde de mon cœur
Où mon corps entier retrouve la parole
Je rêve
La vague s’étend sur la plage immense
Elle ne partira plus sans la couvrir
Pleine de la douceur naissante
Qui lie dans les mots le sable et l’eau
Je rêve
La peinture est éphémère de cette mer
Qui naît dans le matin revient, me berce
De ce corps nu entre le sable et l’eau
Je rêve
Ma voix se baigne à l’écho de la Lune
Qui lentement a disparu, je chante l’air
La brume qui parfume l’Océan
Ma peau respire les frissons de la nuit
Elle n’en manquera plus jamais une
Je rêverai toujours
Toujours dans le jour qui se lève
A l’heure où tout déborde de mon cœur
Où mon corps entier retrouve la parole
Je rêverai encore

Aslé