lundi 28 juillet 2008

rose texan

 


une rose texane
c’est une majuscule
une lettre de dame
à suivre tendre
de courbes à ouvrir

une rose texane
c’est un mystère
une fleur de drame
à oublier tendre
de la voir s’épanouir

une rose texane
c’est un poing serré
une main ouverte
à offrir ses lignes
au plaisir de la lire

une rose texane
c’est un corps de femme
une vie d’aurore
à suivre le jour
de la course au soleil

une rose texane
c’est ce papillon
ces ailes blanches
à prendre ventre
au ciel d’un avion

une rose texane
c’est une rose d’amérique
une fleur indienne
une graine de st charles
une enfance africaine

une rose texane
c’est tous ces toi
dentelures de l’âme
tous ces pétales
qui te découvrent
profondément humaine


une photo de Jeanne

mardi 22 juillet 2008

rêve d'amérique

je souris
la poésie n’est pas partie
elle joue à cache-cache
entre les pétales d’une rose
elle se glisse ailes de l’émotion
pour se faire musicienne
grande prêtresse muette des mots

quelle musique
le coton des nuages
quel doux périple à te suivre
le long de tous ces chants
la poussière des fleurs
les rires du bleu du ciel
le tien si loin que j’entends

j’ai de l’amour
du soleil sur la peau
et un si bel accent texan
que je me tatoue ton sourire
ma belle toi
en totem de buildings

depuis mon jardin des rêves
où je t’abrite
un baiser sur les lèvres de ta vie
je souris
Houston n’est qu’une city
mais si tu y es alors moi aussi

dimanche 13 juillet 2008

de vous à moi


vous étiez là belle assise sous la tonnelle
les jambes croisées dans la pâleur d’une aquarelle
vous posiez les lueurs de votre si jeune fraîcheur
sur les pages d’un livre que vous connaissiez par coeur
les mots douceur sur vos cheveux glissaient tout en silence
vos mains étaient les deux papillons blancs d’une danse
mariant bonheur et espérance de ces lignes d’amour
qui se tournaient en vie d’être à ce jour
la fleur épanouie au bras ami de cet ailleurs
vous étiez là belle promise à battre de votre coeur
ces mots comme écrits à la source de votre désir
vous l’imaginiez sortir parfum vivant dans un soupir
celle qui vous offrait la liberté de n’être qu’une caresse
un baiser une chaleur un souffle amant épris de la tendresse
de celle qui depuis tous ces jours vous habite toujours
de celles que vous n’oublierez jamais parties sans retour
car vous êtes là belle assise de pouvoir écrire
à votre tour tous les mots qui s’ouvrent à vos sourires
comme tous ceux aussi qui rêvent entre les rides de vos yeux
lorsque la main amie vous prend au merveilleux
et vous emporte de ses lèvres votre présence
pour plonger en elle d’une confidence au monde du silence

mardi 8 juillet 2008

tristesse passagère



un anniversaire
une bougie supplémentaire
l’éclair d’un sourire solitaire
et le sable remplace la pierre
le vent souffle sur la bruyère
la vie se pose tout est à faire
affaire de temps sans mystère
à faire du temps à se défaire
de dattes de figues fières
de fruits charnus à plaire
sous l’âme d’un revolver
il me reste les pétales du désert
d’un si long courant d’air
que rien ne saura taire
la double lueur de mon oeil vert
vers où tout j’espère
verrou ouvert belle prisonnière
d’une dune à l’autre imaginaire
j’aime à la lune me complaire
à penser que même sans eau il y a la mer
et que pleurer remplira les cratères
en douceur émeraude d’une rivière
pour combler les gouffres que tu as souffert