mercredi 14 décembre 2011

quand je me fais mon fr3

A la fin je ne sais plus quel est mon oeil gauche de mon oeil droit…mais j’aime bien ce " doute " !

lundi 5 décembre 2011

Alignement

Des signes et des signes…des symboles ?
Je me demande ce que j’ai voulu photographier.
Un souvenir ?

C’était une éclaircie ! Je me souviens maintenant, après la mansuétude des rues, les kilomètres épars à la recherche d’autres statues, comme si la peur de nous retrouver seule à seule nous effrayait, alors nous marchions, entrecoupées de passages en sous-sol et de retours à l’air libre, j’avais la bouche sèche de cette certitude : qu’il n’y aurait rien, rien qu’une rencontre insolite entre deux mondes. Et puis quand la nuit est venue, que tout fut passé…cette drôle de quête, ces excuses de n’être là pour rien d’autre. L’or aux étoiles dans tes yeux est apparu, cet inattendu suivi de la fulgurance de t’avoir fait jouir, et ta tendresse, ta douceur sans aucun autre parole que celle de l’effleurement de tes doigts sur ma peau pour gagner ma quiétude et  ce repos sevré de questions et des mots…

jeudi 1 décembre 2011

PLOUF !

La tête hors de l’eau ou bien la vie profonde d’un iceberg ? Je ne sais pas trop. Sans doute ni l’un ni l’autre, puisque je suis un tout qui vit sur deux mondes.
Faire la photo à l’envers.
Montrer le bas, cacher le haut,
me prendre la tête sous le bras,
pour nager entre deux eaux.
Deux hauts
sans bas,
me fondre pour toi,
et puis voilà !

mercredi 23 novembre 2011

calendrier

Je regarde le calendrier et ça me rend heureuse tous ces mois, en vert, mauve, rouge, rose, bleu et le dernier en jaune de l’été. Je suis déjà à la troisième couleur, et le trente j’aurai ma troisième ceinture du temps…Et puis surtout il y a la barre orangée qui se glisse en pointillés le long de certaines journées blanches qui s’appellent les vacances, que c’est Beau !
Sans parler de cet équilibre aussi, du nombre de semaines presque partout sept, ça m’envole…

dimanche 13 novembre 2011

***

B  R  O  U  I  L  L  A  R  D
R
O
U
Invisible espace.
Les distances se perdent.
La peur de n’être (de) nulle part s’accélère en moi.
Alors je dois aller vite, le plus vite possible pour ne pas m’évanouir.
R
D

jeudi 10 novembre 2011

Des nouvelles du front

Aide personnalisée du jeudi soir :

Lecture documentaire.


-         …pied…
-         Pie !
-         Maîtresse c’est quoi une pie ?
-         C’est un oiseau.
-          ?
-         C’est un oiseau noir et blanc qui vient dans la cour après la récréation pour manger les restes de vos goûters…
Dix milliards d’années lumières plus tard…donc le nid de l’écureuil ne ressemble pas à un pied mais au nid d’une pie.
Petite voix qui se réveille :
-         Maîtresse c’est quoi une pie ?
-         (Pµ^ù°=)…Une pie ? C’est un pied à qui on a enlevé le d pour qu’il puisse s’envoler…
photo : PIE

mercredi 2 novembre 2011

…No Limit…


Sans un au revoir, sans un adieu et sans savoir. Ne reste qu’un extraordinaire silence qui rapetisse tout ce qu’il y avait avant.

Dans mon autre vie, je suis née aux environs de l’an 800, dans un pays qui n’existait pas encore à cette époque, où, j’avais les cheveux beaucoup plus frisés que maintenant et la liberté de cartographier tous mes voyages dans la langue animée de mes anciens, nés bien avant.

Je ne sais pas et pourtant je sais.

Je sais m’user jusqu’à la cendre pour renaître.

Je suis ma propre énigme que je ne résoudrai jamais, mais j’avance, je ne dirai pas sans relâche car ce serait mentir, j’avance, j’avance aux étoiles.

Les repères terriens, terrestres, la basse terre et tout le reste, je les laisse à ceux qui ne voient rien d’autre que leur propre image…mais que la mer reprendra de toute manière…juste retour des choses.

Moi  " Je continue  "…tout comme Vous…in the Blue…………….

lundi 31 octobre 2011

^

Je reviens vous écrire comme on met des fleurs sur une tombe, des fleurs fraîches cueillies à l’aube du bonheur, en souvenir de vous. Ce pluriel désormais. Un concert de guitares lointaines pour un flux qui n’existe plus. Pauvre de moi mais tellement riche de vous, que mon cœur se détourne de celles qui n’ont ni votre humour, ni votre poésie. Pourtant il y a Anne, pourquoi cacherais-je son prénom ici ? Ici on ne peut pas se voir, s’entendre, s’écouter et se toucher et pourtant on peut se faire mal, avec des mots mal posés, mal interprétés, toute la beauté des fleurs, même si on met tout son amour dans la confection du bouquet, cela reste fragile, éphémère et tellement aléatoire.
J’ai ressorti mes mots, j’échauffe la voix qui murmure à l’intérieur de moi, je n’ai rien perdu pour attendre. Je titille du clavier, je me dilettante, la tête tournée sur le dehors…j’ai déjà oublié le début de ma note. Qu’importe ! Je continue ma petite cérémonie entre moi et moi. Des phrases roulent dans ma tête à très grande vitesse, impossible de les capturer, juste les allitérations en elles, lagon, lagune, lacune, lac, l’étang, les temps du signe. Ecrire sans concession pour compenser la pressurisation du bien parlant, du totalement correct, pour négocier l’irréprochable image de moi, ce modèle dont j’ai tant de mal à me défaire. Ecrire en virage. Ecrire : une courbe au milieu d’une ligne droite, un dérailleur qui me propulse à la force de mon estime… plus j’écris et plus je m’aime dans ce corps, dans cette vie qui ne m’a pas encore offert toutes ses surprises…
Ecrire pour dire toutes ces choses que je ne sais pas dire autrement.

samedi 25 juin 2011

il pleut des lunes de nuit


il pleut des lunes de nuit
le regard malhabile
la main courtisée par le désir de fuir
le bonheur s’encre sous ma peau
doucement
d’une prudence indélébile
je veux le garder comme un feu dévorant
grignotant peu à peu la forêt de mes ombres
elle est l’amoureuse de mes sens
le bonheur au pas du silence
les doigts qui décrivent sur mon corps
les messages circulaires de la flamme rouge
qui me ronge et m’envahit
lentement je ferme les yeux
mille étoiles sous le ciel de mon désir

lundi 30 mai 2011

Le mot du jour…


C’est très étrange…Hier j’ai lu un magnifique texte et voilà que je m’aperçois qu’il est le reflet, un magnifique reflet d’un texte lu sur un autre blog. D’abord j’ai pensé que c’était la même personne, ensuite je me suis demandé qui de l’homme ou de la femme s’était inspiré de l’autre. Alors à celle que j’avais lue la première, j’ai glissé en commentaire la fin du très long texte qu’avait écrit le monsieur et comme elle n’a pas réagi, j’ai cru que c’était lui qui avait pompé ses mots et en avait tiré de longs paragraphes interminables…mais voilà qu’il a écrit son texte avant. Je me prends la tête avec pas grand-chose, me direz-vous.
Les mots sont à tout le monde et se les approprier en leur donnant une autre forme, une autre dimension, en les faisant parler par son propre cœur c’est une forme d’écriture aussi. Mais ce n’est pas la mienne. Lorsqu’un texte ou une photo me touche très fort, soit je reste muette, soit je lui réponds « des mots dans la suite ».

 

samedi 28 mai 2011

Je devais TE dire.

Rien n’est sérieux, rien n’est grave mais tout est important une fois que l’on a ouvert les yeux sur le bonheur. Les mots sonnent, les mots trébuchent, les mots touchent en se trompant de personne, les mots caracolent et même parfois se collent entre eux le long des boulevards sordides de l’ennui. L’important c’est ce qu’ils se disent tout bas, lorsqu’ils ne sont plus que deux bouches à s’échanger leur hier étranger, lorsqu’ils s’apprennent et se comprennent.
Je t’aime toi qui sais recoller tous les morceaux, reconnaître d’entre les mots, les véritables maux. Tu n’existes pas encore mais j’ai ouvert les yeux sur ta souffrance, ton abondance à te masquer, comme si tu ne m’avais jamais attendue durant toutes ces années.
Rien n’est sérieux, rien n’est grave, mais tu me manques pour me donner le courage de te parler. Je connais ton visage qui m’éloigne de mes idées sombres, qui efface l’amertume de mon corps délaissé, et qui me laisse fière parce qu’il n’y a plus de sauvage à apprivoiser…Il y a juste toi.
J’écris, je déborde d’écriture, et tu sais que ce n’est pas ce que je veux. Je veux t’entendre me parler et me dire que tu m’aimes.
Je n’aime pas écrire, d’ailleurs je n’ai jamais aimé écrire jusqu’à ce que je découvre l’amour.

lundi 23 mai 2011

encore des cendres en perspective...

C’est vivre et cesser de vivre qui sont des solutions imaginaires. L’existence est ailleurs. André Breton

Je me demande ce que ça veut bien dire. Moi je me perds entre épicurisme et hédonisme. C’est trop compliqué. Oui l’existence est ailleurs, elle est là où l’on est réellement, quand on est soi. J’aime bien me faire des citations le matin ! Comme lire que le respect ne coûte rien et qu’en plus il rapporte.

Alors, après la citation du jour. Je vous propose le prénom du jour.

TINA

There Is No After…hum… There Is No Alternative.

Je pense que c’est de Margarette Tatchair.


A présent la photo du jour… !!! dans la foulée…


dimanche 22 mai 2011

équilibre

Ma petite colère est passée, elle aura mis le temps, mais là il vient d’y avoir un grand coup de vent salvateur, qui baigne encore les ondes d’une salsa exotique…aujourd’hui ce sera salami et salsifis. Je vais me remettre à écrire n’importe quoi et jouer avec les mots, rien qu’avec les mots.
Sale en beau. Salle en bas. Salle des machines à l’intérieur de l’équacoeur. Sans fil et sans filet s’enfile le funambule tiré à quatre épingles, c’est sa liberté, il avance avec prudence sur l’invisible souffrance. Certains le regardent en espérant qu’il tombe, mais moi je ne le regarde pas, j’ai peur de lui porter malheur. Je lis dans les yeux des spectateurs, ceux qui retiennent leur souffle pour ne pas créer un mauvais courant d’air et je le vois reproduit à l’infini, petite étoile de vie. Alors je pense à la muraille de Chine, c’est que dans ma tête il y a d’étranges connections, mais il faut dire que j’ai le cerveau monté à l’envers et que pour moi c’est un véritable handicap sauf pour jouer au tennis… Je me demande si le funambule est gaucher et avec quel œil il vise son équilibre. Un équilibre ça se vise, c’est comme avoir un but dans la vie et si on n’en a pas, on tombe. C’est pour ça que j’étais en colère, j’avais perdu un objectif, disons un rêve, et je n’aime pas perdre mes rêves les plus beaux. J’avance aux rêves. Certains ont des rêves de voyage, moi j’ai des rêves de rencontre. On dirait bien que c’est la même chose.
J’ai mis le temps à comprendre qu’ici ce n’était pas un lieu de rencontre pour moi. Je suis claustrophobe, les trains et les avions me font mourir d’angoisse sans pouvoir ouvrir une fenêtre. Bien sûr il y a le bateau, j’adore prendre le ferry mais d’abord je vais changer de voiture, ça c’est un objectif intermédiaire, je vais m’acheter une véritable routière, finie la mémère citadine…euh bon…où en étais-je avec mon histoire de funambule ? la muraille de Chine ?
Une Citroën, oui une Citroën à cause de la croisière jaune… !!!
Amis lecteurs, merci pour tout, je vous tiendrai au courant…


samedi 21 mai 2011

Foire aux questions.


Sais-tu ce qu’est l’amour ?
As-tu déjà aimé quelqu’un pour ne penser qu’à son bonheur ?
Comment peux-tu expliquer  tes ruptures ?
Crois-tu vraiment que tu cherches une relation durable ?
Selon toi, m’as-tu fait plus de bien ou de mal ?
Est-ce que je te manque ?
Ne préfères-tu pas quelqu’un de jeune tombé du nid et à prendre sous ton aile protectrice ?
Pourquoi je n’arrive pas à te détester ?
Pourquoi tous les matins en me réveillant je me dis: ah oui…elle n’est plus là, celle à qui je dois d’être encore là ?
                                           
Je me pose tant de questions mais quelque part au fond de moi j’ai les réponses. Je n’ose pas les affronter, pourtant je ne t’ai jamais idéalisée.
J’ai un grand repère en moins, j’ai perdu un point cardinal mais j’avance quand même sans boussole.
Et voilà…tu vas penser que pour moi tu n’étais qu’une boussole.
Quand je suis dans mon jardin, je me dis que toi aussi tu as la chance d’avoir le tien. Mais enfin je suis un peu jalouse parce que tu as de la terre bien meilleure qu’ici.
Un jour peut-être que tu liras mes mots, si tu es curieuse de savoir comment je m’en sors, comment je m’en suis sortie du puit sans fond qu’est ma vie, qu’était ma vie quand j’ai failli passer chez les fous. Et je n’exagère pas.
Souvent, souvent, toujours même on me dit de penser à moi, de faire pour moi. Mais je n’ai jamais pu. Si ce n’était que pour moi, je me ficherais bien d’entretenir mon jardin et qu’il soit Beau.

Bon, je crois que je vais faire comme toi, te supprimer de mes mails, t’effacer de mon téléphone  et arracher la page de mon agenda avec ton adresse.

…Voilà c’est fait.
Ca me fait comme un courant d’air froid qui me glace les os, ça passera, je vais éteindre cette machine et me réchauffer au soleil.

Je n’effacerai pas cette note, même je risque de l’enrichir avec des éléments positifs.

Amis lecteurs, merci de m’avoir lue, vous valez bien mieux que tous les psys au monde qui ont dans leurs yeux cette indifférence qui attend le client suivant.

*photo PhARSme...enfin je crois
j'ai tellement pompé de photos sur les blogs !

jeudi 5 mai 2011

le vélo et le banc


Combien d’êtres vivants en mouvement ?



dimanche 24 avril 2011

hors saison

elle serait brune
elle aurait les yeux marrons
elle aimerait le vin mais la bière aussi
elle aurait des formes généreuses
avec de vrais seins de femme
pas une poitrine de préadolescente
elle me réveillerait le matin
et pendant qu’elle fumerait sa première cigarette
je préparerais le café
de l’arabica pas trop fort mais pas trop léger non plus
on irait à la mer, ou à la montagne, à la campagne, quelque part, en ville, se perdre dans la nature ou se perdre dans la foule, ou simplement ouvrir la fenêtre sur le soleil
elle saurait me faire l’amour
me faire rougir de plaisir
et je saurais la faire jouir aussi parce que je l’aimerais
au plus profond d’elle-même
d’autres jours
nous prendrions le train ensemble pour aller au printemps
de Prague, ou de Bourges, ou du Bout du Monde
du Bistrot de Ménilmontant jusqu’aux Insurgées Déferlantes
les endroits qu’est-ce que ça peut faire ?
du moment d’y aller ensemble
une nuit on serait vieilles et on se jouerait The L Word saison 86
sur le canapé d’extrême orient de nos cheveux blancs
nous serions toujours ces amantes ardentes du premier jour
je serais peut-être devenue aveugle mais pas sourde
lorsqu’elle me croquerait l’oreille pour la dernière fois

mais il n’y aurait pas de dernière fois
…ce serait l’avantage des rêves qui ne se réalisaient jamais

mercredi 13 avril 2011

Jusqu’aux dernières gelées…

crier au bord des larmes
le départ du bateau pirate
sa capitaine noire
aux voiles de tous ses amis
hurler toute la souffrance
des racines
fauchées dans l’éclair blanc d’un sourire
ne rien comprendre
ne rien attendre
dénuder la terre
et au fur et à mesure
semer les fleurs blanches
les graines prises à la volée
au creux de la paume usée
les ongles cassés déchirant le silence

souffler un instant au repos tendre
ne rien attendre
ne rien comprendre
que l’été qui arrive à grand vent
en oubliant le sens de la vie

être incrédule aux rides
et rire de son corps cassé
faire l’amour dans un champ de lys blancs
et ne rien comprendre
et ne rien attendre.

lundi 4 avril 2011

Aslemin Button


J’ai passé le pas, comme passer à travers le miroir, c’est ce que je voulais depuis le début, mais en chemin j’avais fini par oublier.
Ce n’est pas grand-chose et je ne considère pas ça comme un essai, mais bel et bien un début ou une fin. Je ne suis pas inquiète, c’est fait et je devais le faire.
Ne vous méprenez pas, c’est simplement une aventure de moi à moi, un passage que je n’ai encore partagé avec personne, connue ou inconnue.
J’ai réussi à m’extraire et à me poser, à me relire et à me reconnaître. J’avais toujours pensé me lier à quelqu’un pour le faire, j’ai failli c’est vrai, et puis non, maintenant que j’ai grandi en confiance, j’assume avec sérénité…je n’ai engagé « que » moi.


lundi 21 mars 2011

au bal

C’était le jour d’après.
Ce sac à coeur
ce poids
cette lourdeur
cette invitée
emportant avec elle le bonheur de la vie.
C’était ce lit.
Cette faim de sommeil
ces mots d’elle
qui revenaient sans cesse
les siens
avec le timbre rauque de sa voix.
C’était hier.
Ces sourires à se cacher
du soleil qui brûlait en nous.
C’était alors le printemps.
Après deux saisons passées
les papillons m’avaient oubliée
et moi je me taisais dans ce sac à coeur
avec ce poids, cette lourdeur, cette invitée partie ailleurs, me laissant l’ ombre de ses derniers mots moqueurs : je n’irai pas au bal.

vendredi 11 mars 2011

face au soleil


bientôt les pôles et l’épaule
la pause de l’émeraude
passé(e) la jeune fille
à l’apparence fougueuse
c’était la femme fleur
qui s’ouvrait au bonheur

dimanche 6 mars 2011

une ombre lacunaire

je cherchais son visage
des courbes et des courbes
comme une éternité à désenlacer
je ne savais plus nos derniers mots
était-ce le dernier silence ?
celui qui ne serait plus coupé
les couleurs s’empilaient
mes émotions se superposaient
j’étais un être devenu obsolète
comment était-ce possible ?
un être impossible à s’écrire
j’étais dépassée
remisée aux oubliettes
mais devais-je l’admettre ?
admettre la geôle du passé…
l’espoir était là
au bout de mes doigts
elle ne pouvait pas me l’ôter
ôter
ôter le souffle bleu qui était en moi

lundi 28 février 2011

la danse à mille temps


le temps m’enlace
et m’habille de lumière
j’avance libre
sur le fil qui va au ciel
de la terre à l’infini
~
dans mon cœur le sang
frissonne en violoncelle,
en amoureuse
du jour liée à la nuit
je suis le pas de sa vie
~
je m’approche enfin
mes mains se tendent d’amour
mon regard l’étreint
me voilà au bord du lac
et puis elle part loin de moi

photo Ehiie

samedi 19 février 2011

tri tanka

je n’écrirai plus
aux femmes que j’ai perdues
je n’écrirai plus
aux femmes de l’inconnu
j’écrirai tout simplement
~
sur le chemin d’elle
dans mon blouson de frissons
au signe du vent
j’écrirai une aquarelle
fidèle au sens des paroles
~
je n’écrirai plus
à celle au cœur de papier
je n’écrirai plus
sans sa main à mes côtés
j’écrirai la vérité

mercredi 16 février 2011

comme l’oiseau sur la branche


tous les mots ont repris leur place dans le temps
même ceux qui me semblaient sans importance
tous ces petits riens qui font le fil de mon chemin

je n’ai ni perdu mon rire ni mes rêves d’avenir
c’est ce fameux silence celui qui construit la patience
ce mot qui commence par c et se termine par confidence

dimanche 13 février 2011

L’Amour était parti faire un tour.


Au pays d’Aslétie, il faisait tellement sans soleil, qu’elle avait un besoin urgentissime de retrouver l’éclat de quelque chose.
La compagne idéale, bien que sachant que l’idéal n’existait pas, était très certainement pour elle celle qui aurait l’extrême patience d’écouter ses si longs silences et la capacité singulière de lui botter les fesses de temps en temps…sans pour autant qu’elle n’eut l’envie de prendre ses jambes à son cou.
Cette femme aurait la magie de l’amour, celle de faire tomber les barrières de la parole.
Mais ça n’existait plus, même au pays de l’Aslétie.
Asl& n’était pas triste, et n’avait pas même ce sentiment d’être égoïste, elle avait juste un vide, et les seules larmes qui pouvaient encore passer la frange du corail de son âme, c’était lorsqu’elle regardait des téléfilms sur Maslé6…
*photo de mon dernier voyage en Ameusonie



dimanche 6 février 2011

antidote

Un besoin irrépréhensible irrépressible de couleurs…Je replonge dans le Royaume de la Paix aux Cent Eaux.(FriedensReich  HundertWasser)
Sa maison était un bateau qui s’appelait jour de pluie…


"Nous vivons aujourd'hui dans le chaos des lignes droites, dans la jungle des lignes droites. Que celui qui ne veut pas le croire se donne la peine de compter les lignes droites qui l'entourent et il comprendra car il n'arrivera jamais au bout.[ ...] Cette jungle de lignes droites, qui nous enferment comme dans une prison, nous devons la supprimer."

 (Manifeste de la moisissure contre le rationalisme en architecture, 1958).

samedi 5 février 2011

Amour


Apaisée et calme, alors que dehors souffle le vent du diable, qu’il passe par les fêlures de mon toi(t), qu’il glace chacune des pièces.
Alors que tout se fige entre deux bourrasques dans cet intérieur sans lumière, j’ai depuis ce matin un sourire aux lèvres inébranlable, je chante et je sifflote la vie…je rêve aux bougies.
J’aime sans pouvoir le dire avec des mots, comme ma peau aime le soleil, comme mon âme aime l’ivresse. Je ne sais pas…je me sens en partage avec quelque « chose » de plus fort que moi et je ne résiste pas. Pourquoi résister au bonheur ?

*photo les maux de kâ

vendredi 28 janvier 2011

Au bonheur du jour…


Mon ouïe retrouve le sens de la clarté, tout ce silence, ces mots feutrés à longue distance et ces éclats de vent venu du sud qui s’échouent lentement sur les collines de mon enfance.

Plus de cris, surtout les miens, plus de grincements qui ne servent à rien, et plus de fausses résolutions…juste une et deux de celles qui me prennent le coeur.
Il fait présence.
Adieu saisons stridentes, l’effervescence dans tous les sens, j’entends le train qui ne s’arrête plus aux gares connues.
La foule bruyante n’existe plus.
Il souffle comme un vent d’équinoxe, si clair, si seul, la mer au loin sous les pas de sable.
J’ai de la poussière d’étoile qui flirte avec le bonheur au creux de mon oreille.
Je t’écoute.
J’étais devenue une ombre hurlante, je n’entendais plus que la raison des autres, toutes leurs raisons. Je courbais le dos pour raser et espérer enfin atteindre la surdité de mon être. Comme un manteau d’absence.

mercredi 26 janvier 2011

nocturne en la mineur suivi de la symphonie d’un nouveau jour…


j’ai peur n°41
toujours la même peur
joue moi la musique des mots
encore une fois
sur les touches à la craie de tes dix doigts
je n’entends plus la souris derrière la cloison
ni le chat qui miaule derrière la porte
je ne suis plus les tourterelles au fond des bois
je suis ta voisine n°41 ne m’oublie pas


Puis le jour s’est levé, les notes de la nuit se sont envolées, alors j’ai dit à mon ombre de passer devant, et je l’ai suivie. Dans cette salle d’attente j’ai pensé m’enfuir, il était encore bien temps, mais sur le mur il y avait ce tableau que je connaissais si bien. J’ai fermé les yeux et puis l’homme est venu me chercher pour m’ouvrir la parole.
Dehors il ne pleuvait plus.
J’ai sauté la tête au ciel.

mardi 18 janvier 2011

mon « devoir » d’amour

mon cher petit dessein orange
toi si fier dressé dans le matin
face au soleil de huit heures vingt
…je t’écris en ombres chinoises
sur les courbes de ton humeur grivoise
…et si je descendais lentement la pente
jusqu’à cette petite fleur culminante
pour y attacher mes lèvres tendres
et d’un baiser de souffre te surprendre
…descendre encore et encore
mon cher petit dessein d’aurore
poursuivre tous les paysages de ton corps
jusqu’à la source si bien cachée de ton trésor
…là où toutes les rimes enfin disparaissent
quand divine tu te noues à la langue de mes caresses

jeudi 13 janvier 2011

les mots se retrouvent toujours...



Dans la salle des mots perdus, il y a une porte que la parole ne trouve jamais parce que dans le silence elle est invisible. Mais toi tu peux la trouver, il te suffit de fermer les yeux, il suffit que le soleil dessine un sourire sur tes lèvres, il te suffit d’un cri, il te suffit d’un souffle pour qu’apparaissent de nouveau tes rêves.
Dans la salle des mots perdus, il y a des larmes qui se perdent, des envies de retour en arrière, des « si » et des « si »… et la tristesse qui t’envahit en te disant que jamais plus. Dans la salle des mots perdus, il y a trop de pensées qui ne servent à rien, à rien d’autre qu’à aiguiser la solitude.
Où est l’amour dans tout ça ? La nuit je cherche des heures ta main et puis je romps le silence en peignant sous mes paupières, ton visage, tes visages. Je te parle du bout des doigts, timidement, en m’excusant de m’être perdue dans cette salle du silence. En m’excusant parce que tu ne sais pas encore que je t’aime.

dimanche 9 janvier 2011

l’ombre et la parole

est-ce l’ombre des feuilles sur le marbre rose
celle du chêne rouge venue des portes de la forge
ou la voûte du dos de l’amiral courbée au temps reçu
ce soleil indécent sur le clocher pris des paroles
ce blanc des pierres volées aux années du château
ce blanc d’église et sa sonnaille enrouée
du glas des pas tordus sur les pavés
descendre au cimetière
descendre à la tombe qui se met à rompre
à corrompre cette vague trop lourde à porter
le nom presque le mien gravé par l’inconnu
moi qui ne disais jamais rien
voilà que je dis trop des larmes de tous nos gestes
cette chanson qui soudain me revient
celle où je remuais la terre pour planter des bruyères
quand les morts au jardin n’étaient que de simples morts
figés en sourires dans la cour du château heureux
quand mon seul souvenir vivant
n’était qu’une libellule sur un ruisseau
l’ombre de tous ces mots sortis dessous mes pieds
sous les racines fustigeant le silence de ce monde invisible
sous la lumière aveugle qui partout me vacille…
et si c’était juste l’ombre des feuilles qui me parlait

Mum.

Puisqu’il sera trop tard
que les sirènes m’emporteront
sur le quai d’une gare
comme un fantôme abandonné
aux tristes lueurs du passé
qu’à peine le temps de dire mon nom
je serai déjà poussière dans un wagon

Puisque ma tête sera bonne
Pour la téléportation
et que sur le sol résonneront
les derniers tambours de Joshua
comme autant de fois
pour tous les jours
où ma mère mourra
avant la pâque d’un printemps

Puisqu’il sera dit dans tous les livres
que je partirai glorieuse d’abnégation
que tous les bourreaux sur leurs tombes
porteront le nom de salaud
et que tous les hypocrites
retourneront la veste du pouvoir
pour se racheter une âme
au pays des mutants où ils seront maudits

Puisque ma mère est morte
une fois seulement
et que l’amour jamais ne s’éteindra
que je n’aurai jamais les stigmates
conspués de l’anarchie qui gronde
au son des voix d’une illusion

je partirai fière et sans un mot
ma carte d’adhérent
au cœur de nulle part

Puisqu’il faut des mots
en voilà
des rouges des verts des bleus
des jaunes comme une pomme
d’une solitude d’exclusion
d’un conte pour braves gens
du temps des loups
pour croquer l’opinion
de je ne sais plus finalement
tellement ça vient du bruit
d’une porte dérobée
entre deux murs sans se parler

Puisque sans tout cela
j’irai fleurir la tombe
de ma mère
juste d’une prière
parce que ma mère
c’est tout le passé qui est en moi
et que de trop souffrir
ça me tue parfois
si fort de ne plus jamais revenir
alors j’ai le souvenir
de devoir être forte et belle
pour les années à venir
que peut-être
je lui dirai comme je lui dis
c’est dur mais j’y arrive
maman
tu peux être fière de moi