jeudi 26 novembre 2009




Une pièce de vitres transparentes
mon ve et toi  au milieu
un baiser
la nuit
un miroir je marche pieds nus
loin des nuages bleus
mon rêve dans tes cheveux
de l’eau qui coule sur tes mains
tu es
jasmin
tu es et tu me souris

dimanche 22 novembre 2009

histoire du petit chacal


la rutina mata
gritó el chacal en el bosque
rutin membunuh
teriak serigala di hutan
utaratibu unaua
mw
ita ya jackal katika skogar
rutina mata
b
errou o chacal no bosque
rutina ubija
plakala jackal u šumi
larou tinetu
crile cha calo fondéboa

Crie le chacal au fond des bois.

Quand je serai tombé d’un rêve, il y aura au moins tous les morceaux de moi à recoller, tous les mots à remettre dans le bon sens de cet endroit à retrouver.
Après tout ce tapage nocturne, le soleil se lève à présent, le chacal devenu muet face à tous ces o, ces a, ces ou, ces i lancés durant toute la nuit et qu’il voit s’accrocher lentement aux rayons de lumière de plus en plus haut pour, lui semble-t-il, irradier toute la terre… ouvre le dictionnaire de la géographie aphonelle. Il découpe d’un coup de griffe une page prise au hasard.
Il n’y a pas de mer, pas de sable, pas de gazelles, c’est juste un petit territoire, petit, pas perdu du monde mais encore vierge de toutes ses  aventures à lui.
Surtout il n’y a pas de bois.

mercredi 18 novembre 2009

petite chanson d’amour


le nombre est magique
il monte de petite en grande musique
il corde et serpente tout le long
quelque part perdu dans le lubéron
tout le long
de mon imagination
~
la nuit je fais des rêves aslétiques
la nuit
revient la main du nombre magique
elle écrit
à deux centimètres de mon souffle
~
une flamme de moi échappée
et puis reprise de ses lèvres
pour repartir plus loin vers l’infini
~
la nuit
je me transforme
~
je suis la femme de la quarante-septième symphonie
~
une vampire
qui ne dort jamais d’une seule nuit
~

samedi 14 novembre 2009

le brouillard des mots



il y a une déesse pour Asl&
une icône dans un coin de ciel mauve
une lumière douce et orange
le silence brouille  tous les mots
il y a une sirène au chant mélancolique
elle chante tous les tankers des océans
des drakkars géants venus de l’invisible
des porte-containers gorgés par la force du vent
des caisses de bois miraculées de bijoux incas
des neiges aux îles des sorcières de l’himalaya
et des mots des flots de mots tout de travers
qui ne veulent plus rien dire sans un je t’aime
il y a un je t’aime pour Asl&
une voix dans un coin de la mémoire
une source lointaine et bleue
un monde touché d’univers merveilleux
des choses qui se parlent tout bas
des écritures de peau qui s’envolent
des tatouages filés sur l’encre de l’eau
et l’amour qui n’a qu’une seule parole

mercredi 11 novembre 2009



sous l’âme mûre d’un bâton
un coquillage nu de l’aquilon
devint le roi des illusions
loin des prisons du tour du monde
la pluie les mots pour seuls voyages
ouvert à l’océan sans visage
ou aux neptunes de passage
il était un fameux coquillage
oublié de tous les côtés de la Terre
qu’il n’avait jamais eue au coeur fière
seul de l’endroit immobile à son hymne
une pure créature née d’un trou de mine
d’un coup de bâton bien assené
sous l’âme épure d’une albion
le coquillage nu de l’aquilon
devint sa propre révolution
un soir comme des milliers de mots
une échoppe de sable
une barque du diable échouée
un bloc de tempête en vis serrées
un automne aux tempes ingénues
un coup de bâton sur la raison
juste un mot
…juste une lettre

mardi 3 novembre 2009

la messagère de la nuit




de l’autre côté de la terre
le ciel s’éclaire orange
automne paradoxal firmament
des vahinés dansent aux fleurs étranges
dansent en tournant sur leurs talons de rêve
il fait si beau ce matin dans mes yeux
nichée au cœur des arbres frileux
à leurs pieds les miettes de leur parure morte
matin si sombre au costume des adieux
balayé par un souffle de bonheur
au plafond du gris mouton des nuages
les avions resteront sages et silencieux
celui qui passe dans mes yeux
striés de longs panaches bleus
lui m’emportera de l’autre côté de la terre
où l’hiver est l’oublié du long cortège des soupirs
un sourire sur les lagons clairs de l’innocence
le café noir se parfume de vanille
et me voilà belle et bien partie…