mardi 28 juillet 2009

petite chanson du temps



je reprendrais bien un petit poème
un de mes onze ans pour dire je t’aime
à l’encre violette sur papier rose
pour pouvoir dire toutes ces choses
que j’ai au fond de moi pour Marie-Rose

je reprendrais bien une petite prose
une de mes seize ans tout juste éclose
sur un cahier à spirale au feutre vert
pour pouvoir crier à toute la terre
que j’aime ma voisine de galère

je reprendrais bien une petite phrase
une de mes vingt ans de vie de nase
à la bombe noire sur un mur gris
pour pouvoir dire avec « esprit »
que je n’aimerai jamais lui

je reprendrais bien un petit bout de roman
un de mes trente ans vif et brûlant
sur une peau d’or à la caresse d’un stylo
pour pouvoir écrire au-delà des mots
que je t’aime mon eldorado

je reprendrais bien un petit bout d’écran
un de mes derniers quatre ans
sur un blog à la frappe d’un clavier
pour pouvoir entre ligner avec beauté
ce qu’est enfin l’amour inespéré

refrain

mais je ne reprendrai rien
les strophes sont pour le refrain
je prendrai ce que m’offrira ta main
car à chaque jour…son lendemain


vendredi 24 juillet 2009

le ciel se lève


doucement le ciel se lève
le soleil se pose du côté de l’océan
là où naissent les rimes d’itinérance
mes yeux quittent la nuit pour ce jour
marcher à la poussière du sable
les mains aux vagues du hasard
la poésie comme épouse de mes doutes
derrière les souffles marins
il se peut que des îles poussent
je rêve à ces milliers d’adjectifs
qu’il me reste à apprivoiser
de sage à sauvage
les pieds nus
un pigeon de voyage sur l’épaule

doucement le ciel se lève
mon corps se met à la source d’un port
havre de l’imaginaire avant le grand départ
mes mots éclairent sur la feuille des sourires
ils se roulent éclos de qui de l’oeuf ou de la poule
ils sont avec l’amour mon plus beau cadeau
je ne fais que les suivre pour qu’ils m’emmènent

doucement mes yeux s’habillent de l’or d’une plage
mes cheveux se parent d’une bruine de mer
sur mes lèvres je goûte les fleurs de sel
de celles que je ne connais pas encore
un pigeon de voyage sur l’épaule
pour ne pas te perdre

j’avance là où naissent les plus belles danses
où les rimes amoureuses se moquent gentiment  
de l’élégance
et plongent dans la transparence du temps
pour s’écrire en vie dans les rêves ciel après ciel

toujours le même ciel
mais si différent chaque matin…

Asl&

mercredi 22 juillet 2009

morning



le goût du matin dans la bouche
drap froissé
soleil levé
la douceur de l’air que je respire
et les rêves de la nuit me reviennent
d’une course folle pour te retrouver
et qui se terminait tout contre toi
pulpe orangée
arôme café
la douceur de l’air ni chaud ni froid
et les rêves de la nuit me reviennent
d’un baiser si tendre si bleuté
que c’est lui qui m’a réveillée
crayon papier
pensée d’aimer
la douceur de l’air qui m’enveloppe
et tous les rêves de la nuit me reviennent…

jeudi 16 juillet 2009

amour-euse


Du bonheur, des mains, des pieds, des ventres, des têtes absentes et la caresse du vent pour lier aux pinceaux des couleurs toute la lenteur des mouvements.
Des boucles, des bouches, des souffles, des peaux si douces et la promesse du temps pour lier aux pinceaux des couleurs le tableau du bonheur.
Des sens, des courbes, des lignes à surprendre, des doigts se mourant en soupir et le parfum du plaisir pour enlacer aux pinceaux des couleurs les âmes en corps éprises l’une de l’autre…

* titre jeanne
** photos d’après…d’après jeanne… 

dimanche 12 juillet 2009

Poème à la Lune de l’Aqua-coeur****


La Lune est ronde
mon corps se désaccorde de l’instant.
J’ai des envies qui poussent lorsque tout dort.

Le ciel si bas.

Les pointes tendues.

Alors les draps en flot scintillent
et les mots finissent par rejoindre
cette languissante détresse.

La Lune est ronde
je n’ai plus rien à écrire
il me reste à faire le tour du monde
deux ou trois fois
ou même quatre encore
encore
à la poursuite de ses baisers.

C’est si terrible que j’aimerais l’oublier
m’endormir pour me réveiller
loin des dunes captives et brûlantes
ne plus m’appeler que l’océan de mes pensées.

Mais j’ai tant de choses de mes voyages à lui dire.

Elle a tant et tant de son temps à me faire découvrir.

La Lune est ronde
je lis son visage entre les nuages
celui de l’amour qui éclaircit le lit.

Je suis des yeux le fleuve déroulant les secondes
elle me sourit.

Parce que vois-tu
elle a mis son sourire au fond de tous mes bleus.

La Lune est ronde
et moi
moi
je pense à Elle toute la nuit
jusqu’au matin des oiseaux
qui me cueillent au jour d’une nouvelle vie.

La Lune était ronde
et la mélodie de la pluie
tombant sur les ardoises du toit
me donne vraiment à rougir
qui se mêle à celles des grives et des oiseaux sans nom
qui se mêle surtout à  la plus belle de mes insomnies…

samedi 4 juillet 2009

Petite Lettre pour Toi


Mon amour,

J’ai mis du sable dans mes chaussures,
la plage sous mes pas,
un vent d’azur sur mes cheveux.
J’écoute les coquillages
qui accompagnent mon arc-en-ciel muet.
L’Atlantique nous sépare
mais les mots nous retrouvent.
Tu dors de l’autre côté du soleil
et je dore amoureuse de ton corps.
J’ai mis du sable dans mes chaussures,
la plage sans fin du nord au sud
un papillon indien sur mon épaule.
J’écoute les ailes
qui accompagnent le silence de l’océan.
L’Atlantique nous sépare
mais les mots nous retrouvent.
Je me lie à toi en t’écrivant
et je te lis en moi mon doux trésor.
j’ai mis du sable dans mes chaussures
la plage à traverser jusqu’à la mer…

mercredi 1 juillet 2009

et les cigales stridulent


ficelle d’amour pour celle
à lier au ciel de mes yeux
une tresse au velours d’une rose
pour lacer les chemins de son corps
serpenter de douceur la magie de ses noeuds
et puis serrer comme on embrasse
pour ne plus jamais se perdre…

*photo Jeanne