lundi 28 février 2011

la danse à mille temps


le temps m’enlace
et m’habille de lumière
j’avance libre
sur le fil qui va au ciel
de la terre à l’infini
~
dans mon cœur le sang
frissonne en violoncelle,
en amoureuse
du jour liée à la nuit
je suis le pas de sa vie
~
je m’approche enfin
mes mains se tendent d’amour
mon regard l’étreint
me voilà au bord du lac
et puis elle part loin de moi

photo Ehiie

samedi 19 février 2011

tri tanka

je n’écrirai plus
aux femmes que j’ai perdues
je n’écrirai plus
aux femmes de l’inconnu
j’écrirai tout simplement
~
sur le chemin d’elle
dans mon blouson de frissons
au signe du vent
j’écrirai une aquarelle
fidèle au sens des paroles
~
je n’écrirai plus
à celle au cœur de papier
je n’écrirai plus
sans sa main à mes côtés
j’écrirai la vérité

mercredi 16 février 2011

comme l’oiseau sur la branche


tous les mots ont repris leur place dans le temps
même ceux qui me semblaient sans importance
tous ces petits riens qui font le fil de mon chemin

je n’ai ni perdu mon rire ni mes rêves d’avenir
c’est ce fameux silence celui qui construit la patience
ce mot qui commence par c et se termine par confidence

dimanche 13 février 2011

L’Amour était parti faire un tour.


Au pays d’Aslétie, il faisait tellement sans soleil, qu’elle avait un besoin urgentissime de retrouver l’éclat de quelque chose.
La compagne idéale, bien que sachant que l’idéal n’existait pas, était très certainement pour elle celle qui aurait l’extrême patience d’écouter ses si longs silences et la capacité singulière de lui botter les fesses de temps en temps…sans pour autant qu’elle n’eut l’envie de prendre ses jambes à son cou.
Cette femme aurait la magie de l’amour, celle de faire tomber les barrières de la parole.
Mais ça n’existait plus, même au pays de l’Aslétie.
Asl& n’était pas triste, et n’avait pas même ce sentiment d’être égoïste, elle avait juste un vide, et les seules larmes qui pouvaient encore passer la frange du corail de son âme, c’était lorsqu’elle regardait des téléfilms sur Maslé6…
*photo de mon dernier voyage en Ameusonie



dimanche 6 février 2011

antidote

Un besoin irrépréhensible irrépressible de couleurs…Je replonge dans le Royaume de la Paix aux Cent Eaux.(FriedensReich  HundertWasser)
Sa maison était un bateau qui s’appelait jour de pluie…


"Nous vivons aujourd'hui dans le chaos des lignes droites, dans la jungle des lignes droites. Que celui qui ne veut pas le croire se donne la peine de compter les lignes droites qui l'entourent et il comprendra car il n'arrivera jamais au bout.[ ...] Cette jungle de lignes droites, qui nous enferment comme dans une prison, nous devons la supprimer."

 (Manifeste de la moisissure contre le rationalisme en architecture, 1958).

samedi 5 février 2011

Amour


Apaisée et calme, alors que dehors souffle le vent du diable, qu’il passe par les fêlures de mon toi(t), qu’il glace chacune des pièces.
Alors que tout se fige entre deux bourrasques dans cet intérieur sans lumière, j’ai depuis ce matin un sourire aux lèvres inébranlable, je chante et je sifflote la vie…je rêve aux bougies.
J’aime sans pouvoir le dire avec des mots, comme ma peau aime le soleil, comme mon âme aime l’ivresse. Je ne sais pas…je me sens en partage avec quelque « chose » de plus fort que moi et je ne résiste pas. Pourquoi résister au bonheur ?

*photo les maux de kâ