mardi 28 août 2007

Sous le regard de votre main

 

Puisqu’à présent,
mes rêves s’abritent sous le regard de votre main
cet indulgent sillage de votre reconnaissance.
Je me laisse à dire que je vous aime
dans tout ce que je vous ai écrit.
Aux jours gris
Aux jours de pluie
Aux jours de peur
Vous m’avez apporté les couleurs
chassant l’ennui
comme aspirant
les mauvaises ondes de mon esprit.
Je suis belle de vous
A vous lire qui me ressemble
A parcourir d’un œil curieux
Quelques lignes en aveu
Surprenant désir amoureux
De phrases à vous connaître mieux

Puisqu’à présent,
mes rêves s’abritent sous le regard de votre main
que votre corps a pris la forme de la vie.
Je me laisse à dire que je vous veux
au creux de moi vous perdre dans un sourire.
Aux nuits noires
Aux nuits blanches
Aux nuits sans fin
Vous m’avez apporté la lumière
qui éclaire les vides à défaire.
Comme un ange ou une étoile
Vous avez veillé
sur toutes mes pensées.
Je suis belle de vous
A vous lire qui me ressemble
A parcourir d’un œil curieux
Quelques lignes en aveu
Surprenant désir amoureux
De phrases à vous connaître mieux

Puisqu’à présent,
mes rêves s’abritent sous le regard de votre main
que je peux enfin vous prendre dans les yeux
le chagrin de vos longs mois malheureux
je me laisse à dire qu’arrivent les jours heureux
votre main à écrire dans la mienne
l’histoire des jours à venir
que nous serons seules alors à pouvoir lire…

jeudi 23 août 2007

Histoire de bancs



La Lapécacolodie est un si petit pays qu’il ne faut pas plus d’une année à une fourmi pour en faire le tour. Et si Aslé a mis davantage de temps, c’est que sur le précieux parcours il y eut une succession de bancs. Des bancs à rêves les yeux ouverts, des bancs de sable les yeux fermés, des bancs de fortune sous les yeux de la lune, des bancs d’esprit où elle a ri, des bancs au bord de l’océan, perdus dans le décor d’un corps aimant.
A prendre tous ces pétales au creux d’un arbre, un à un si délicatement pour les souffler à la douceur du vent, à tous ces signes qui caressent l’œil de désir, aux traces laissées par la nature, d’une âme chaste et pure. A tout cela, Aslé ne pouvait mieux dire que d’obéir au sens aveugle qui la guidait vers le retour de l’amour. Celui qui serre fort le cœur lorsqu’il est mort, celui qui fait vivre du début à la fin sous la source de l’athanor…

mardi 21 août 2007

à toi


Le jour où je serai libre de m’appartenir
Le jour où je n’aurai plus aucun désir
Le jour où je cesserai de tout t’écrire
Ce jour-là mon amour il faudra venir
A la porte de mon cœur doucement frémir
Les moments tendres de nos souvenirs

Le jour où je serai loin de mon corps
Le jour où je n’aurai plus peur de la mort
Le jour où je cesserai de me battre encore
Ce jour-là mon amour il faudra que tu rêves fort
Contre les battements d’un cœur en or
Niché au fin fond de la malle aux trésors

Le jour où je serai ivre de souffrances
Le jour où je n’aurai plus que la délivrance
Le jour où je cesserai toutes les prudences
Ce jour-là mon amour il faudra que tu danses
Aux yeux de mon âme toute ton existence
Le pied léger sans aucune importance

Le jour viendra où encore ici tu me liras
Comme tout à l’heure tu le feras
Comme tout à l’heure tu me diras
Ce jour est loin n’y pensons pas
Tous ces jours encore dans nos bras
Je voulais que tu saches toutes ces choses-là

jeudi 16 août 2007

...accord à coeur

Dans le cœur d’Aslé
Il y a l’oiseau blessé
Les sens renversés
Les fantômes du passé
Les premiers étés
Les promesses pardonnées
Les corps allumés
Les traces d’obscurités
La vie d'être aimée

Au fond de mon cœur
Il y a l’oiseau qui pleure
La douce chaleur
Tombé du nid du bonheur
Pris à son malheur
D’avoir rêvé en couleur
Il y a la peur
De n’avoir plus cette ardeur
De la profondeur

Dans son cœur à elle
Il y a des étincelles
La course à la belle
Et la tendresse rebelle
D’une âme qui ensorcelle
La passion cruelle
L’archet fou du violoncelle
L’amour qui s’appelle
La crise obsessionnelle

Dans ton cœur à toi
Je sais qu’il y avait moi
La place du roi
Sertie de tes mille doigts
A aimer ce toit
D’y être comme chez moi
Et les mots de soi
Dans le murmure de ta voix
Simplement pour moi

Dans mon cœur alors
Tu étais le seul trésor
A présent tu dors
Même si ce n’est la mort
Ca y ressemble si fort
Il faudrait d’abord
Oublier tous ces remords
Espérer encore
Que nous en soyons d’accord

Dans le cœur d’Aslé
Il y a l’oiseau blessé
Les sens renversés
Les fantômes du passé
Les premiers étés
Les promesses pardonnées
Les corps allumés
Les traces d’obscurités
Et la vie d'être aimée

mardi 14 août 2007

A Jipes et Ars


Pour une chanson qui ne voulait pas s’écrire
Les mots blancs figés les phrases muettes à dire
Pour une chanson qui cherchait en soi l’inspire
Les yeux noirs bouclés l’oreille fermée de lire
Pour une fille perdue en ombre d’avenir
L’émotion brisée les sens brûlés à maudire
Pour une fille perdue face au souvenir
Les doigts et l’œil se sont offerts de leurs sourires

Pour la mélodie de notes qui se balancent
Au gré du fil invisible d’une douce danse
Pour l’image de corps soufflés d’impertinence
Au voile transparent de tendres indécences
Les lettres se lient entre elles de nonchalance
Loin d’elles la noirceur d’une cohérence
Elles s’abandonnent aux couleurs de circonstance
A la musique bleue jouée de confidences
A l’image orange bercée d’insouciance
Aux musicien et photographe de providence…

dimanche 12 août 2007

cailloux et ricochets


Les mots s’éteignent dans le jardin secret
Les fleurs brillent de pensées en lacet
Les phrases à suivre se perdent au goût
Si bien gardé de ce matin frais et doux
De tendres baisers en taches blanches
De ces cailloux à prendre ce dimanche
Les ricochets sur l’étang bien vite dépassé
Redevenu présence en cercles de nos étés
Les roses rouges brûlent d’indulgence
Le soleil croule de rayons de silence
De l’importance de se sentir aimée
De l’absence à vouloir être pardonnée

dimanche 5 août 2007

Petite chanson d’été brûlant


Pense à tes yeux j’me disais
Ne les use pas à tout savoir
Garde-les tous frais du matin
Tu lis tu lis et puis tu t’écris
Pour rien du blanc à peindre

Pense à ta peau j’me disais
Ne l’use pas car c’est trop tôt
Garde-la le plus loin du soleil
Tu ris tu ris et puis tu te rides
Pour rien du blanc à peindre

Pense à tes mains j’me disais
Ne les use pas à leur travail
Garde-les au fond de tes poches
Tu trimes tu trimes et tu t’escrimes
Pour rien du blanc à peindre

Pense à tes muscles j’me disais
Ne les use pas ça sert à rien
Garde-les comme ils sont toi
Tu sues tu sues et tu t’essuies
Pour rien du blanc à peindre

Pense à ta vie j’me disais
Ne l’use pas c’est trop moche
Garde-la en rêve pour toujours
Tu vis tu vis et tu t’effrites
Pour rien du blanc à peindre

Pense à ton cœur j’me disais
Ne l’use pas en phare allumé
Garde-le éteint pour la planète
Tu aimes tu aimes et puis tu meurs
Pour rien du blanc à peindre

Pense à elle j’me disais
Ne l’use pas c’est bien trop fort
Garde-la en silence c’est si beau
Tu dis tu dis et tu te redis
Pour rien du blanc à peindre

Pense à toi j’me disais
Ne t’use pas à te cacher
Regarde-toi dans tes pensées
Tu voles tu voles et tu t’envoles
Pour tout le bleu à peindre au vol

Ne pense plus j’me disais
Ne t’use pas à simplement penser
Accroche tes ailes au temps présent
Laisse-toi souffler par tous les vents
Tu ris tu ris et tu souris
Pour tout pour rien enfin tu crois

05/08(!)/07

jeudi 2 août 2007

Le paragraphe manquant

 

Ce fut d’abord le cou qui fut gagné dans l’assaut, sauvagement embrassé, puis dans les traînées des lèvres brûlantes le corps entier vint s’embraser. Les mains attisèrent le désir jusqu’à ce que fusionnèrent les premiers frissons de lumière. Partout, parcourant dans tous les sens, sans aucune indécence, la bête emprise de caresses reconnaissances s’assoiffait au souffle de la belle. La belle dont la cruelle beauté s’animait de reflets ondulant le long des lignes du brasier blanc. La bête rugissait sous les gémissements de celle abandonnée au plus profond d’elle-même…tout en se sentant fondre, elle glissait de s’éteindre sous les étreintes de douceur, elle se laissa aller, pénétrée de volupté, le cœur de la douceur enfin partagée, la bête devint la belle éfusionnelle et passionnément elles s’aimèrent jusque dans la pâleur du jour naissant…

mercredi 1 août 2007

corps et délire

 

 

Ensorcelée de désir, la bête se fit créature se couvrant la peau de plaisir, prête à bondir et mordre à pleine dent la chair à venir. Dans ses yeux nul ne pouvait lire l’éclat amoureux, cachant ainsi le reflet de la belle qui était là face à elle auréolée de fumée caramel d’où s’échappaient les senteurs cuivrées de diablesse à dévorer…
Retrouvant ses esprits après une si longue nuit à s’assouvir, elle avait encore les traces du méfait accompli sur lesquelles d’un tour de langue elle pouvait goûter encore les fruits de son trésor...
Les photos sont ici