mardi 30 juillet 2013

I n i t i a l e b l e u e


J’écris une histoire et cela fait bien dix jours que je ne « m’y remets » pas. En fait je sais que je n’aurais pas dû m’arrêter, mais je ne peux pas faire que ça, même si ce sont les vacances. Alors en attendant le prochain flash, et en espérant cette fois ne pas avoir perdu le début de mon histoire, je dis « flash », je peux dire aussi  « tomber dans cet autre monde parallèle qui m’aspire », et c’est grisant, un peu trop pour moi qui ne sais pas très bien poser mes limites…alors donc en attendant, sans attendre vraiment, je vais vous confier un secret : c’est l’histoire d’une princesse qui s’appelle Inshitayatoo.

Et oui une princesse encore, mais comme enfant les histoires de princesse ne m’attiraient vraiment pas, à cause du prince, mais pas que ça, et que ça m’a manqué sûrement, alors je me les écris, et comme je suis quand même devenue « un peu » adulte entre temps, je sais que je m’écris aussi, et ça me fait doublement plaisir en pouvant m’abandonner (me dé-livrer) comme ça.

samedi 20 juillet 2013

Parallel lines have a lot in common


C’était au bord de l’eau, l’eau n’existait pas encore, c’était un doux souvenir, comme la caresse sur ma nuque du vent mêlé au soleil. Je ne savais plus écrire, je ne pouvais plus écrire, j’étais devenue trop ordonnée, mais il le fallait bien, car dans tout ce désordre qui ne me donnait comme plaisir que l’encre à noircir mes fins de journée, j’étais nulle part avec personne et encore moins avec moi-même.

C’était au bord d’un soir, je tenais le miroir entre mes mains en cherchant mes yeux, mais je n’avais pas peur, je me souvenais les avoir laissés se poser au bord de l’eau près d’une jeune femme allongée qui m’attendait.

Et passa dans le lointain le cortège d’un mariage, de klaxons en sirènes, je me disais, ils ont certainement déjà un enfant, ont déjà vécu plusieurs années ensemble, alors c’était beau comme une fête pour partager leur bonheur.

Mais je m’éloignais en pensée du bord de l’eau, du bord d’un soir, du lac qui enfin me fit comprendre la géométrie de ma vie, entre heure cartésienne et poétique, entre Montaigne et La Boétie, entre Pythagore et Freddy Mercury…entre la mer et mes raisons sur pilotis.

Il n’y avait pas d’eau mais ce n’était pas certain, j’étais dans mon jardin, juste comme une goutte d’eau, et j’y étais bien.

mercredi 10 juillet 2013

paper back


Le temps était électrique jusque dans les circuits de mes ailes d’hippocampe.

Mais j’étais bien, ce mini burn out m’avait permis une nouvelle fois de comprendre…que décidément rien n’était acquis et que la brèche serait toujours ouverte.

J’étais quand même à peu près bien parce que j’avais décidé de ne me faire aucun reproche, et surtout de ne pas refaire les heures à l’envers avec des tonnes, des bornes de « si » en guise de virgules.

Tant pis.

Tant mieux.

J’étais dans cet état où je m’étais mise toute seule, et j’allais m’en sortir, sans avoir honte, honte de ce moi qui s’enfuyait, qui se fuyait (tu vois j’écris tout au passé mais je sais que cela se reproduira, c’est ma pile à énergie qui veut ça, je ne sais pas, c’est moi c’est sûr).

Le temps était électrique, c’était l’excuse de l’orage qui se préparait dans ce trop beau ciel bleu depuis trois jours, l’excuse que je vous offrais afin que vous ne vous inquiét-âmes pas, tout juste comme il y avait mille ans  mon excuse adolescente d’être dans la semaine du sang, et cela vous rassurait tellement qu’alors moi aussi j’attendais que cela passât, (pas que ceci eut passé).

Le temps était électrique, je n’avais mal nulle part et d’ailleurs c’était trop étrange mon ventre disparu du centre de la douleur.

Ce soir-là  je voulais juste ne pas perdre mes ailes d’hippocampe, le temps était si électrique que mêmes mes chats se mettaient en boule pour me montrer le chemin du repos avant demain, mon chien lui  était plutôt comme moi, « insecure », à aboyer des mots dans le désordre pour tenter de remettre du sens.

Finalement il n’y eut pas d’orage.

Je fus allée  me coucher, enfin je crois…je te dirai demain !

mardi 9 juillet 2013

m e s s a g e


Bonjou r petit blog

Avec mon petit chef on s’est sans doute trop attachés alors on se quitte, on se re-re-quitte, comme si nous étions décerébrés du coeur, devenus insensibles. En soi c’est bien, comme ça nous sommes véritablement devenus intouchables en société. Je veux dire que lui comme moi, nous avons intégré nos deux parties, sans devoir en léser une, déjà c’est un exploit.

Ami-e-s lect(ri)eur(ce)(s), je ne sais pas ce que vous comprendrez. Mais retenez une chose, il y a plus d’un(e) Aslé sur Terre, j’en ai découvert-e un(e) sous l’apparence d’un jeune homme imbu de sa personne, à l’arrogance maladive, derrière laquelle se cachait un tout petit garçon comme moi, enfin comme moi, moi je suis une fille, hein !?

Un bel été à vous où que vous soyez, même si vous n’êtes pas chef (je souris)… !

mercredi 3 juillet 2013

dune


le plafond résonnait plus bas que les roses

dans l’atelier des mots

les machines à fil piquaient l’étoffe

qui soufflait tout le contraire

le silence régnait d’un automne en plein été

l’astragale qui était morte depuis si longtemps

s’allongeait dans le rouge clair

tout droit tombé d’un ciel d’avril

un lit à baldaquin aux lignes barbelées

lui aussi naviguait entre une mer dépolie

et les rires hâbleurs des enfants qui ont peur

à l’intérieur de moi il n’y avait aucune poésie

mon œil entier se couvrait de peluches de Chine

roses et blanches comme un dimanche d’hello quiti

le port autonome était vide

vraiment

à croire que la vie n’était qu’un carnaval