comme
un silence d’or luisant dans la nuit
elle
avance vers toi en ne laissant aucun bruit
son
voyage est si lent que de temps en temps
elle
s’assoupit à la fenêtre de mes yeux éblouis
le
ciel bruisse de tant d’étoiles qui sont encore en vie
que
dans un tiroir miraculeusement tu les oublies
comme
le miroir de tes paumes qui ne seront jamais finies
comme
la Terre dont tu es la seule contre l’ennui
alors
je te dis que si ce soir vient la pluie
je
serai là comme pour faire ton parapluie
comme
tu m’as dit un jour dans un sourire
je
t’aime mais j’ai horreur du ski
alors
si c’est ce soir ne t’en fais pas
j’écrirai
aux étoiles que je t’ai réservé une place
la
mort sait écouter quand l’heure est si grave
tu
me connais c’est moi qui t’oublie sans une larme
et
c’est moi qui serai toujours toi avec ta peau d’âne
tu
es si belle dans la nuit qui s’étend de son large
que
j’en ai marre de te dire comme avant
comme
une horloge à remonter le temps
elle
écrit les minutes du procès de sa vie
son
voyage était si bien que sauf de temps
en temps
elle
s’assoupissait à la fenêtre de mes yeux éblouis