mardi 29 juillet 2014

Le Havre

basculez vos yeux
les arbres se balancent
le vent se tourne
mon ange autour de nous
prenez ma main et rentrons…

L'Escale

Il était l’heure
lorsque tu as pris ma main
les feuilles volaient
les arbres étaient debout
le bateau allait partir…

mercredi 23 juillet 2014

Nestorie Apicola


Je regardais le ciel du haut de mes deux pieds quand j’aperçus le nuage oublié par le vent. Alors ce fut toute ma vie, qui jusque-là s’éternisait pétrie d’habitudes, qui me tomba à la figure. Il se mit à pleuvoir en même temps toutes les saisons de mes années, et sur le long de mes bras les gouttes de pluie ne s’émouvaient pas, sans aucun sentiment, en totale indifférence, elles s’écrasaient puis glissaient au même rythme, avec la même force, comme une horloge bien réglée, jusqu’à la surface de mes deux pieds.
Puis, je supposai qu’elles retournaient dans le nuage car tout recommençait, comme ma vie, sans jamais recouvrir, ni encore moins engloutir un seul de mes deux pieds. Je ne saurais te dire combien de temps cela dura. «Un certain temps» comme disaient les employées du service de déroutage des grues perdues. [ .;).]
Un jour, mes cheveux trempés effleurèrent mes orteils, instantanément je ressentis dans mon corps l’aube fulgurante de la solution. Alors que sur ma peau un éclair se chargeait «enfin», je pris mes deux pieds à mon cou pour m’enfuir le plus loin possible de « Nestorie Apicola »…
(Oui maintenant je connais son nom, c’est la fille du vent qui me l’a dit.)