samedi 26 avril 2008

De la lucarne à la porte


L’amour est passé devant la porte
il a regardé une fois
il a regardé deux fois
une fois en passant
une fois en repassant
et puis le jour passant
l’amour repassant
est entré en courant
a traversé tous les étages
et sur le palier sans ascenseur
après avoir écrit un cœur
s’est envolé par la lucarne du bonheur

L’amour est repassé devant la porte
il a lu une fois
il a lu deux fois
une fois à l’endroit
une fois à l’envers
et puis les lettres se mêlant
l’amour en aimant
est entré en criant
a traversé toutes les pages
et sur l’épilogue sans fin
après avoir saigné tout son cœur
s’est envolé par la lucarne du bonheur

l’amour s’est dépassé devant la porte
il n’a pas regardé une fois
il n’a pas regardé deux fois
ni en passant ni repassant
il est entré tout simplement
a traversé tous les plafonds
et sous le toit sans fin de la maison
après avoir laissé parler son cœur
s’est envolé par la lucarne du bonheur

L’amour ne repassera plus devant la porte
il est déjà passé une fois ou deux
un jour il est entré
et du toit n’en est jamais sorti
car la lucarne du bonheur
c’est le seul chemin qu’il a pris
qu’a marqué tout son cœur
celui qui mène
de la porte à la vie


Asl& des brumes

(je veux dire l’amour sort par la lucarne pour entrer par la porte ; et sans lucarne il n’y aurait pas de porte…je deviens difficile à m’expliquer…en fait après la lucarne il n’y a plus de porte…mais s’il n’y avait pas eu de lucarne, il n’y aurait pas eu de porte…Finalement c’est juste l’image d’une porte en bas pour atteindre une ouverture en haut qui lierait le bas et le haut, et qui serait la vie dans un cercle éternel…je ne sais pas mais c’est plus simple encore : c’est d’aimer tout simplement... il suffit d’entrer !)

mercredi 23 avril 2008

S'Agapo

il manque des pages au cahier
des perles au collier
des fleurs au jardin
des couleurs au matin
il manque des mots à l’histoire
des reflets au miroir
des jours au passé
des pluies à l’été
il manque des flammes à l’amour
des allers sans retour
des ailes à mon coeur
des cris fous de douceur
il manque des rimes au poème
des lettres à je t’aime
il manque de tout au bonheur
il me manque toi quand tu pleures

dimanche 20 avril 2008

Autodérision et rire des mots en vue d’une libération prochaine


 

rangement d’incertitude
ou effritement de l’exactitude
c’est de l’oubli
qu’importe
je baigne dans le cosmos de l’à peu près pas certain
en défaillance du ciel de mes connaissances
je n’aligne pas les étoiles
en zigzags brisés
je leur parle à chacune d’elle
les appelant du nom qui me convient
puisque entre nous
c’est le caractère unique d’un seul lien
je ne parle pas poète non plus
je parle Asl&tien et je viens…de rien
enfin presque
je viens
d’une étoile à une étoile
du bout à une autre
je suis une étoile-soupir
je suis une étoile-sourire
pour éloigner l’ultime larme
de l’oubli
je salue les branches en chacune d’elles
de toutes celles de la galaxie à moi incertaine

c’est compliqué et c’est si simple
le ciel d’Aslé
comme mes cheveux en résumé
qui sont l’appel d’un adieu
à être coupés pour repousser
car je frise trop
c’est bien connu
de mon coiffeur l’apogée
lorsque je lis à son plafond
les vestiges d’un temps passé

j’ai trois façon de me coiffer
à gauche
à droite
et au centre

mais je prends la quatrième
de rire aux étoiles qui m’aiment

qu’importe la Lune
du moment qu’elle soit en phase
je souris
je souris fort si c’est possible
virgule ou pas
tu comprendras
j’ai un soupir moi aussi
j’ai un silence
qui parle mieux qu’une danse

en quelque sorte j’écris pour me taire

parce qu’en vérité
moi
je n’ai jamais eu qu’une seule étoile
à qui lui dire tout mon amour
dont mes yeux brillent
une étoile
une étoile à la fois
mais pas l’une après l’autre
non
une étoile toujours
des étoiles
qui filent ou pas

c’est à n’y rien comprendre
je sais
c’est une libération pour moi
de pouvoir dire
tous ces mots qui courent dans ma tête
je me perds je sais bien
mais je me grise aussi
il me faut ça
pour
pour je ne sais pas
pour arrêter la tristesse de mes mots
pour










...rire
(j'ai trouvé une photo)

samedi 19 avril 2008

Les mots venus



laisse-moi lire
ta peau de cet autre toi
de celui qui sait
de celui qui te connaît
de celui qui t’aime
laisse-moi être
le champ de fleurs sauvages
le baume pour étreindre vos deux cœurs
et parfumer
de douceur le silence de vos baisers
laisse-moi pousser en toi
de l’homme et de la femme
les regards intérieurs
ceux qui se vident
et se remplissent l’un de l’autre
de ces flots
de cette mer
laisse-moi être
la vague
unissant la plage au rocher
la faille à l’étincelle
la flamme à cautère
l’amour aux lèvres de l’infinie chaleur
laisse-moi te dire
que je vous aime
dans le tourbillon
de vos deux corps
comme une île
laisse-moi devenir
ce qui n’existe pas encore

vendredi 18 avril 2008

Quelle heure est-il ?



Je me sens vide comme si depuis des mois je n’avais eu que des mots en moi, mais tu es là ma source et peu à peu je m’emplirai de nouveau de toi. Je ne jouerai pas le concerto de l’absolue détresse bien qu’ayant tout perdu de nos conversations puisque nous en aurons d’autres. Moi qui n’ai jamais rien effacé voilà que d’un malheureux clic sur une croix j’ai envoyé dans le vide des années de ma vie parce que c’est ça aussi. C’est assez terrible quand même. Ce matin en me réveillant je me suis sentie trois années en arrière, seule et triste jusqu’à ce que tu reviennes doucement me parler. L’heure était si grave mais mon amour pour toi me garde et ton amour me porte, je ne pleurerai pas des souvenirs, la vie est devant de ta voix souriante, toi je ne t’ai pas perdue, c’est ce qui est de loin le plus important, c’est l’essentiel. J’aime t’apprendre un peu chaque jour, comme tout à l’heure à travers tes photos te reconnaître dans les rues de la ville qui t’as vue naître, t’imaginer chaque fois un peu plus réelle, te sentir proche comme en ce moment sur ce cahier où j’écris à l’encre indélébile et que rien ne pourra faire disparaître. Tu es dans ma vie. Tu me fais des adieux à ma tristesse, tu me fais du bonheur d’exister, tu me fais de la tendresse quand je m’abandonne dans tes bras, tu me fais m’oublier, tu me fais devenir toi et j’ai des milliers de mains pour construire la plus haute grue qui soit et qui portera tous nos rêves. Tu m’ouvres le cœur et tu m’ouvres la bouche pour dire ce qui vit au fond de moi, ce qui bat, mais doucement parce que tu es douce comme lorsque tu berces mes nuits par ta seule présence.

crédit photo : Jeanne

mardi 15 avril 2008

histitie


Je suis en incubation de mots, de ces mots qui s’assemblent quelque part pour se déclarer lorsque je serai prête pour l’irruption de moi.
En attendant l’instant magique, je me glisse à écrire quelque poème texte asl&tien…
Voyons voir autour de moi
j’ai une inspiration de déluge
alors o k pour les rimes en –uge
bouh ! c’est dur à trouver
voyons voir autour de moi
mais en fermant un oeil
et en tournant très vite
ouizzzzzzze toupie
alors o k pour les rimes en -i

ma douce belle ma chérie
j’ai toutes les peaux pour le tipi
car j’ai chassé durant toute la nuit
traquant les bêtes de l’insomnie

ma douce belle bergère ris
si d’un de tes moutons ravis
nous préparions un méchoui
alors nous inviterions tous nos amis
les oursonnes et les ours compris
pour la spéciale mega fête des esprits

ma douce belle et tendre égérie
mes mots ce matin sont tombés du lit
et là ils se puzzlent polissons impolis
sur le plancher en traces de fourmis
s’éparpillant d’une bataille de riz

ma douce belle toi à qui je dis
si je me meurs en cet instant précis
c’est de ta présence à mes côtés alanguie
de ton odeur au coeur de mes envies
de ta main de ton pied aux ongles vernis
de la robe de ton corps couleur de la vie


ma douce belle je dois m’arrêter ici
car il est des mots d’amour ami
qui sous la vertu d’oreilles non averties
transformeraient l’ange en diable cramoisi


je t'aime, je t'ai pris une photo du Frioul
que j'aime aussi beaucoup, là c'est toi
qu'il vise hein !!!

samedi 12 avril 2008

Soleil

j’ai
dans la tête
du soleil
un pied
deux pieds
des pieds
des claquettes
des socquettes
des sourires
des baisers
des ailes
un cœur
deux cœurs
le soleil
et un
et deux
et deux soleils encore
mon amour
mon amie
j’ai toi dans la tête
j’ai toi
j’me sens bien
j’me sens bête
j’ai jeté mes chaussettes
par la vitre grande ouverte
j’me sens bien
j’ai du soleil
qui roule sous les paupières
j’me sens bien
j’me sens prête
à te prendre dans mes bras
pour t’emmener où tu voudras
j’me sens bien
j’ai de l’amour
qui pousse au bout des doigts
j’me sens belle
j’me sens pleine de toi
je t’aime
je t’aime
à te l’écrire des milliers de fois
ce soleil
qui bat en moi
c’est toi
j’me sens bien
j’me sens belle
en princesse des lilas
j’me sens douce
quand tu es là
j’me sens bien
j’ai du soleil
qui brille en moi

mardi 8 avril 2008

parfois il y a aujourd'hui


Parfois mon cœur appelle des mots, il veut saigner d’un long filet d’encre et se laisser prendre naufragé dans la tourmente simplement pour être sauvé par l’amour d’une belle caravelle blanche.
Parfois mon cœur souffre des mots qui manquent comme les touches d’un piano qui ne pourrait plus jouer à quatre mains alors il pleure ocarina d’appeaux au seul souffle d’un feu de bois pour que l’âme du violon vienne le cueillir avant que ne se fane le bonheur.
Parfois mon cœur me fait défaut quand il ne sait pas ce qu’il lui manque, alors il s’envole dans une cascade de larmes qui descend la montagne des jours heureux pour que tu viennes boire à sa fontaine, toi qu’il assoiffe par son silence.
Parfois mon cœur se meurt d’amour quand je te sens si triste pour ses mots qui sont gravés au burin de la vie, dans cette pierre que rien n’efface de tous les sentiments qu’un corps puisse porter, mais puisqu’il t’aime malgré toutes ses peines et que son cœur a des « parfois » comme le mien… des parfums de partage qui ne s’oublient pas alors mon cœur te retiens et vous retiens parce que je t’aime.
Parfois je pleure tu sais, mais plus tout le temps, mon cœur c’est pour aimer.
Et je t’aime.

dimanche 6 avril 2008

Ta Chaussure

dans la supplique d’une garde-robes de plaisir
ou dans l’espace sans fin d’un rédhibitoire désir
que ne saurais-je dire qui viendrait me rougir
si ce n’est ce soulier tantale rouge du cuir
de celle qui un soir de bal le portât au partir
d’une aventure diablesse tragédie de maudire
la belle enfuie ne me laissant plus qu’à venir
le nubuck sang de la nuit de tous nos délires

d’elle elle ne laissa que la grâce d’une chaussure
avant de s’élancer nue à la main l’autre pointure
et du ponton plonger aux vagues de l’embrasure
d’un soleil levant les yeux en bride d’une flotte d’azur
de mille poissons volants qui jamais ne la crurent

alors que vivante elle se noyait morte de l’impur
je gardais précieuse en mon sein la divine blessure
qui de l’amour cruel m’enchaînait en éternelle clôture
de toujours rechausser les deux pieds en originelle posture

Asl&



(seconde version…la première est dans les caves dAsl&DuFrioul…)

jeudi 3 avril 2008

le titre était à sortir

 

c’était dans une rue

il y avait moi mais je n’en suis plus si sûre
tu marchais et je ne voyais que tes chaussures
le chat avait bondi de derrière une voiture
alors tu t’étais plaquée le dos au mur
tu avais peur ça j’en suis sûre
car je le lisais au crin de ta chevelure
tu lâchais de grosses bordées d’injures
le chat avait levé sa patte de griffure
ton beau visage allait se perdre en beigne mûre
et ton sang marqueter tes si jolies chaussures

je devais être là maintenant j’en suis sûre
pour arracher un morceau de ma robe de bure
pour éponger en hurlant toutes tes blessures
juste pour ne pas salir tes si belles chaussures
sous mes pieds nus j’entrevoyais la déchirure
du sol criblé de toutes les écritures
l’histoire s’écrivait au fur et à mesure

c’était dans une rue ça j’en suis sûre
tu avais mis tes nouvelles chaussures
les vieilles s’étaient laissées mourir d’usure
quant à mes pieds à moi nus de la froidure
ils chantonnaient en claquant de la gelure
de celle qui s’écrit lorsque l’on sort de l’épure
une fois le chat parti et que plus rien ne dure

j’avais mis ma robe de celles quand je jouais ben hur
d’ailleurs nous sortions d’un film appelé la déchirure
le chat t’avais dévisagée ça j’en suis sûre
bien qu’il n’ait fait que lacérer tes chaussures
de mon regard jaloux te plaquant contre le mur
j’enveloppais ton corps de ma robe de bure
et comme le chat qui rôdait d’une belle impure
c’était ma main qui s’accrochait à ta figure
puis tout se mettait à filer craquant les coutures
je t’usais le portrait au reste de ma déconfiture

c’était dans cette rue à la sortie de MontSégure
quand tu m’as dit mon chat s’appelle Arthur
et que je t’ai répondu bizarrement j’aime tes chaussures
je me souviens maintenant cruelles de notre signature
de nos jeux sang maux bordés de la mer d’Epicure
des poubelles renversées aux dames de l’écriture
de nos drames de soufflets en grotesque fioriture
je souris même de t’avoir aimée en bassesse luxure
et de ne nous être jamais regardées qu’en miniature

c’était dans une rue

vieille d’il y a vingt ans à l’aube des ans en majuscules
alors que le chat s’éprenait d’amour enfin sans recul
la souris se mit à battre la semelle d’une paire de chaussures

je crois bien que je t’aimais car au moins ça j’en suis sûre

...