vendredi 18 avril 2008

Quelle heure est-il ?



Je me sens vide comme si depuis des mois je n’avais eu que des mots en moi, mais tu es là ma source et peu à peu je m’emplirai de nouveau de toi. Je ne jouerai pas le concerto de l’absolue détresse bien qu’ayant tout perdu de nos conversations puisque nous en aurons d’autres. Moi qui n’ai jamais rien effacé voilà que d’un malheureux clic sur une croix j’ai envoyé dans le vide des années de ma vie parce que c’est ça aussi. C’est assez terrible quand même. Ce matin en me réveillant je me suis sentie trois années en arrière, seule et triste jusqu’à ce que tu reviennes doucement me parler. L’heure était si grave mais mon amour pour toi me garde et ton amour me porte, je ne pleurerai pas des souvenirs, la vie est devant de ta voix souriante, toi je ne t’ai pas perdue, c’est ce qui est de loin le plus important, c’est l’essentiel. J’aime t’apprendre un peu chaque jour, comme tout à l’heure à travers tes photos te reconnaître dans les rues de la ville qui t’as vue naître, t’imaginer chaque fois un peu plus réelle, te sentir proche comme en ce moment sur ce cahier où j’écris à l’encre indélébile et que rien ne pourra faire disparaître. Tu es dans ma vie. Tu me fais des adieux à ma tristesse, tu me fais du bonheur d’exister, tu me fais de la tendresse quand je m’abandonne dans tes bras, tu me fais m’oublier, tu me fais devenir toi et j’ai des milliers de mains pour construire la plus haute grue qui soit et qui portera tous nos rêves. Tu m’ouvres le cœur et tu m’ouvres la bouche pour dire ce qui vit au fond de moi, ce qui bat, mais doucement parce que tu es douce comme lorsque tu berces mes nuits par ta seule présence.

crédit photo : Jeanne

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