samedi 9 mai 2015

impromptu n°onze



Mon grand-père disait souvent : parlons peu mais parlons bien. C’est sans doute pour ça que je ne lui ressemble qu’à moitié. Il dessinait, mais je ne l’avais jamais vu dessiner, ni en parler d’ailleurs. C’est sa seconde femme qui m’a fait découvrir alors qu’il était mort, tous ses trésors. Il ne m’avait jamais rien dit de lui, sauf une fois, c’était à une fête dans le cagibi de sa dernière fille, « on est pareil », je n’ai rien répondu, mais j’avais bien compris que j’étais sa petite fille.


mercredi 6 mai 2015

feet story

Difficile de poser des mots, j’ai dans la tête des endroits inconnus qui  ressemblent un peu à ceux que je connais, mais c’est si flou, il y a ce besoin d’aller vite, cette force express, extrême de rentrer chez moi…
Déjà deux jours et me reste encore ancré à l’âme l’avant-fin du rêve, quand je me dis que je vais me réveiller et ne me réveille pas.
J’étais à la fin d’une journée, ou d’une soirée, ou d’une réunion, j’étais fatiguée avec (ce béat état) cet état béat d’inconscience (ce rêve me servira de leçon), avant de partir j’ai plongé la main dans le sac à l’entrée, et c’est là que j’ai pris des pieds qui n’étaient pas à moi, quelle importance cela faisait-il ? C’étaient des pieds et j’allais pouvoir retourner chez moi pour me reposer.
J’ai hurlé le lendemain-matin en voyant mes pieds, ce n’étaient pas mes pieds, comment vous dire ? Ce n’étaient pas mes petits orteils boudinés joueurs farceurs que je peux toujours faire danser en écartant les pouces.

Mais le pire du pire ce fut lorsque j’aperçus les cicatrices au dos de mes chevilles, c’était bien moi qui avait fait ça, les cicatrices étaient la preuve de l’inéluctable, j’ai hurlé encore encore ENCORE plus fort pour me réveiller mais je ne me suis pas réveillée ! J’ai continué de rêver avec des pieds qui n’étaient pas les miens.
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