vendredi 24 octobre 2014

lettre à un bruit

Je vous écris, j’ai entendu un bruit tard dans la nuit, ce devait être vous qui vous posiez sous l’arbre de la pluie. Mais ce matin à mon grand dam je ne sais plus quelle adresse écrire sous le bleu de mes paupières.
Au triangle de mes émotions, au plus profond de mes incertitudes, dans cet endroit où caverne le souffle du magma céleste, vous me fîtes pourtant la plus belle des révélations, dans ce bruit étrange, mes soupirs avaient repris leur respiration.

Vous n’êtes pas le visage de l’habitude, vous n’êtes ni la femme du jour, ni celle de l’après-midi, ni celle encore qui posséda mon prénom. Vous n’êtes qu’une seule certitude, celle de vous écrire, car tard dans la nuit, j’ai entendu un bruit…

samedi 4 octobre 2014

Petite Chanson Du Samedi

Le temps se fuit,
le temps s’essuie,
la glace s’ensuit,
la suite arrive…
et l’économe se fait la malle.

La malle s’emplit,
la malle se vide,
l’espace se vit,
les cris arrivent…
et la bestiole se fait la fleur.

La fleur s’emballe,
la fleur s’entame,
les états minent,
le trou dérive…
et le pistil se fait cobaye.

Le cobaye luit,
le cobaye suit,
la place lui  sourit,
le bail arrive…
et le soleil se fait le beurre.

Le beurre se fond,
le beurre s’essuie,
la vache s’enfuit,
la suite arrive…
et la malle se fait le temps.