samedi 31 juillet 2010

être ange


quand tu ris quand tu pleures
quand tu dis quand tu meurs
quand tu dis tant de douceur
dans l’élan rouge de ton coeur
quand je te suis dans l’ascenseur
fleur après fleur
rame après rame
quand tu souris sans retour d’un regard
quand tu écris notre amour en retard
quand tu languis de ce bleu sur le boulevard
dans l’air flou de tous ces temps bizarres
quand je te suis seule dans la gare
salle après salle
drame après drame
quand tu me vis quand je t’appelle
quand tu me dis que je suis belle
quand tu me dis tant de mots et merveilles
dans les battements sauvages de tes ailes
quand je te suis d’être une rebelle
rêve après rêve
flamme après flamme
quand tu me dis que tu m’aimes
quand je te supplie que tu m’emmènes
quand plus rien ne rime sous les je t’aime
quand sur les lignes ensemble nous déraillons
quand nous nous jouons si mal de nos répétitions
et quand nos mots s’en vont à reculons
jusqu’à ta main dans le vide du pont duquel nous sautons
quand nous nous embarquons si fort comme une trahison
quand je te crie à toi à nous à l’unisson
quand je t’écris des étoiles jusqu’à la Lune
la nôtre de tendresse et de plume
quand je te dis je t’aime
quand la marée est basse
quand la marée est haute
quand le tunnel passe sous la falaise
étage après étage
étape après étape
ce funambule toujours à nous regarder de là-haut
cet entre nuage passage de l’amour
quand nous nous taisons pour un ciel ou juste un paysage
quand tu es là à me parler tout bas de tes voyages
quand tu ris quand tu pleures
quand tu dis quand tu meurs
quand tu dis tant de douceur
dans l’élan rouge de ton coeur
fleur après fleur
jour après jour
quand nous nous aimerons toujours

mardi 27 juillet 2010

la superficie du ciel


mon coeur s’ébruite calme et nocturne
sous la pluie qui crépite sur les ardoises grises
il crépite secondes d’une pendule astronomique
il compte les pas de mouche jusqu’à la Lune
il bat si parfaitement à la cadence de l’invisible
cet infini qui endort le temps de la nuit
que les mots de mon corps en prennent la fuite
tout s’évade en gouttes sèches qui rebondissent
j’ai ce toi et ce toit comme la tombe qui m’aime
alors je m’abandonne à la tendresse de ce lit
j’écoute en silence les notes de musique
et si je chante le tambour sourd de mon sang
c’est en pensant au champ de blé qui coule dans mes veines
comme un vent neuf juste avant la moisson de l’été

jeudi 15 juillet 2010

Un amour à la mer


les bancs jumeaux s’aimaient d’amour
et voilà qu’a sauté l’esprit
à droite de la digue
à gauche de comme une plage
et loin devant il a disparu
dans les accents de lames silencieuses
après on ne sait plus
un couple d’amoureux a juste signalé
la corde qui ployait
on ne les a pas trop crus
un banc ça ne se suicide pas
mais la police est quand même venue
pour éviter les rassemblements
ils ont dit que ce n’était qu’un incident
qui ne se reproduirait plus
que c’était juste une poésie qui s’était noyée
une erreur de bougie qu’on allume tous les ans
…enfin quelque chose dans le genre
dans le genre de celui qui rassure tant
ensuite j’ai commencé à écrire
parce que c’était moi l’esprit qui avait fui
 je sais bien que je ne devrais plus marcher le long de la mer
que je hante la vie qui m’a été arrachée pour rien
mais c’est comme ça pour que je m’en souvienne

*Photo trouvée chez PhARSme