vendredi 14 juillet 2006

Manon


Elle s’est levée comme le soleil se couchant
A l’ombre de ses ans si lentement
Seule et fière de pouvoir encore et toujours
Prendre la vie d’un nouveau jour.
Elle a compté toutes les marches à reculons
A la première elle a dit : allons
Elle a marché comme sous un soleil de plomb
Puis elle s’est assise Manon.

Elle m’a appris à lire et puis enfin à écrire
Sans elle je n’aurais pas pu dire.
Un jour nous nous ressemblerons dans les années
Et je ne vais pas l’oublier.
Elle m’offre le thé et je repars si gâtée
De friandises chocolatées.
Alors ce matin en ouvrant un de ses paquets
J’ai eu l’émotion du carnet
Dans lequel ma main d’enfant apprit à tracer
Ces ponts ces boucles déliées.
Elle m’a offert de mon passé en surprise
Je lui dois plus qu’une bise.

Je lui dois de lui écrire et d’écrire encore.
Je lui dois les contes de fées.

Je lui dois qu’un adulte peut rester un enfant
Des souvenirs petits et grands
D’avoir connu ma mère et de m’en parler
Et toujours sans me blesser.

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