vendredi 1 août 2008

I leave a reply for you in my summer time.

Des mots découpés, ciselés, des fragments d’eau étincelante, un paysage en découpe mais sans acharnement, sans raideur dans le geste, avec précision mais pas celle d’un scalpel, c’est la finesse d’un trait qui après être longtemps resté muet, se prend d’émotion pour un souvenir, les détails deviennent des êtres tranchés avec leur caractère, montagne jeune, abrupte, passage escarpé, fluidité du vide, torrent filé d’argent à faire revivre les éclats de roche sous les pieds…
Ma cicatrice sur mon gros orteil rond et charnu.
Je ne suis que des courbes et c’est tant mieux, j’ai sillonné cette nature, j’en garde une toute petite blessure, toute petite à rouvrir comme une photo glissée dans une lettre jamais écrite à ma mère.
Cette mère drapée qui me doit mon prénom, ce geste et cette trace que je trouve enfin dans mon regard.

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