mercredi 23 mai 2012

Le titre s'arrête à la virgule


Au loin il y a une ligne invisible, si je le sais c’est parce que lorsqu’elle disparaît elle me manque. Sur le ciel s’écrivent des signes incompréhensibles et je ne les devine qu’une fois disparus, je n’ai pas suivi la bonne route des nuages. Au creux de ma main j’ai des sillons de terre blanche et rouge, l’avenir est fait de mains ouvertes et poings fermés. 
Photo Ariaga
La page est toujours vierge avant que les mots ne la prennent, puis l’histoire s’écrit, les virgules comblant les vides, raccommodant les souffles entre eux, un vent blanc, un vent noir mais pas de gris, un petit échiquier de silence entre chaque partie, un espace à inventer pour qui chercherait le sens absolu des aiguilles du temps.
Les virgules sont des îles qui poussent à l’envers, si tu veux savoir ce qu’elles cachent, il faut entrer à l’intérieur de la terre, passer la grotte sombre et découvrir celle où coule la source des profondeurs, baignée de lumières extra marines et maternelles, comme une répétition sans fin, la vision infinie du monde dans le triptyque d’un miroir…



9 commentaires:

  1. Merci, princesse, d'avoir utilisé ma photo pour illustrer un si beau texte. J'aime ces vases qui communiquent. Je t'embrasse.

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    1. Cette photo est pleine de signes, c'est un régal pour moi, et puis ces chats, celui dans l'arc de cercle...Ta photo c'est une mine...
      Merci à toi

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  2. AH... un bain de mot d'Aslée,
    le silence glisse entre les lettres
    Merci

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  3. Contente de te voir sourire Virginie !

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  4. toujours aussi beau ce que tu écris ! j'ai honte de ne pas venir plus souvent , promis je m'abonne ! # complicité d'écriture et émotion finesse au rendez vous , succulent

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    1. Ah Monsieur Mon Cousin !

      Tu fais bien de te rappeler à moi car suite à de nombreuses ruptures informatiques…je ne savais plus où te trouver !

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    2. tu me manques , disons le crument ! au plaisir de te relire !
      ben voila ! : tu m'avais oublié ! je cours me jeter dans la Seine !

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    3. Je n'oublie rien, ni personne cher cousin...La Seine ??? Elle coule si loin d'ici, prends plutôt la Deûle c'est plus sûr !!

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