dimanche 30 décembre 2007

Aslémita


Aslémita s’était arrêtée sur le bord du chemin pour reprendre le bout de son souffle… et perdue dans le paysage, elle se mit à écrire :Sur l’onde invisible de ses rêves
Sur le fil désuni de deux corps
Qui s’évapore
En gouttelettes d’or

Sur l’éclat de l’eau qui scintille
A la lueur d’un soleil couchant
Et qui s’élève
En flamme rougeoyante

Sur ce qui lui était le plus cher
Sur la vie d’un amour
Auquel elle aimerait dire toujours
Ce nous
Qui tournait en elle
Depuis toutes les nuits
A la prendre
Entre deux soleils
A l’attendre
Dans l’ombre d’un souvenir.

Puis elle reprit la route, celle qui la mènerait là où tout simplement elle devait aller, quelque part sans mot, sans rien, sans bagage, sans hier, légèrement, au hasard des vents qui la porteraient, au hasard du temps qui passerait à marcher en avant sans plus jamais se retourner que sur les jeunes années de son enfance, celles où grandir n’avait que l’importance du plaisir…

Je marche en silence, je m’appelle moi de tous mes sens, je rêve pour atteindre ce qui n’existe pas encore. Je suis libre et je vais.

Et si j’avais des vœux de nouvelles années à formuler pour vous qui me lisez, ce serait juste çà : allez et soyez libres de qui vous êtes, et l’enveloppe qui vous porte n’a aucune importance…
Voilà… mais je sais aussi le monde de la souffrance et les mots sont vains, vraiment, et même l’amour n’y peut rien. Je pense à ma mère et au monde des pensées, peut-être qu’il communique. Ma mère y croyait. Moi je ne sais pas. Je suis et j’avance et j’ai encore le temps d’aimer.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Laisser quelques mots ?