samedi 24 mai 2008

*A ne pas effacer


on ne badine pas avec les mots
d’ailleurs avec tout ce qui peut blesser
la déception est-elle pire qu’une trahison
et puis qui de vous deux a trahi l’autre le premier
qui fut le sourd
qui fut muet
au tout début ou à la fin
la seule chose qui soit certaine
c’est la souffrance

je lis des mots et je me tais
il y a eu assez de coups de pinceau
tant de couleurs superposées
de traces croisées et recroisées
d’entrechats légers
jusqu’au rouleau de papier peint
qui se fond en blanc
sur les murs de la folie

pourtant il faut bien que je dise
parce que moi aussi je sais
sans doute moins bien
sans la colère
pas encore
j’espère jamais
alors je réponds à un souvenir
pour ne plus jamais le rencontrer

mais
j’ai confiance dans mon présent
et toi aussi monsieur du ciel
qui veux suivre les routes du silence
car si le trouble sonne l’impertinence
il y a
le blanc qui résonne de l’innocence

je souris touchée de phrases qui me parlent
je comprends ce qu’elles me disent
même si elles signifiaient tout autre chose
je prends tout ce qui me touche
plus que des signes je crois à l’amour

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