dimanche 15 juin 2008

lumière blanche


 

lumière blanche
mes beaux habits du dimanche
enfermés mes seins d’acouphènes
zippée ma peau de partout
sans mauvaise humeur
puisqu’une nuit dans les draps nue
il n’en paraîtra plus
lumière blanche et camisole d’amarante
robe d’armure en porcelaine d’épouvante
ventre serré
fesses en coupole
cristallerie morte de gerbière
en ascenseur d’eaux fortes
au fond de moi je rigole fort
de larmes en rire phréatique
alimentant la nappe dessous sulpice
les mots d’iris plein les poches
…quelle ruine que l’acropole de l’ennui
non je ne parle pas espagnol
juste un peu de sanscrit
la nuit autour d’une bougie
lumière blanche
lumière blanche
mes beaux habits du dimanche
enfermés mes plus beaux atours
zippée cadenassée ma peau
au millier de mes amours
la roue tourne tourne
autour d’une île
cheveux en crête
et cœur joyeux
sourire d’un accent
au goût merveilleux
shiva indienne muraille de l’invisible
aux frontières du possible
oui c’est ça
lumière blanche
lumière blanche
déshabille moi de tous tes bras
prends moi dans tes couleurs
dans ton oeil comme je suis
de toute façon je ne suis pas d’ici
je suis d’ailleurs
de là-bas
du pays qui rouille
du sang de l’Aslétie
…du bleu comme toi
et voilà je suis
enfin dans tes draps
à te parler tout bas
comme je sais
que tu ne sais pas

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