samedi 5 septembre 2009

puis j'ai nagé avec le temps



j’ai poussé des épaules
les cases aux cloisons gorgées d’eau
j’ai écrit tout le temps de l’océan
les paroles avec les vagues du ciel
des choses que personne ne peut comprendre
parce que j’ai coulé le bateau à l’échelle verticale
en traversant mon ombre de si loin perdue
j’ai poussé des épaules
de mes muscles élevés au silence de l’eau
face à la glace
j’ai épousé mon image chaque matin
pour espérer le fluide d’une sirène à deux pieds
un jour bleu m’échouer libre d’aimer
prendre dans mes bras les vagues de ses paroles
tendre en réponse l’écho de sa peau qui résonne
pour lui dire comment le bateau avait explosé
j’ai poussé de mon âge fort toutes les cases
pour en faire une belle unique et sans fin
j’ai écrit en grandes lettres
celles où l’on peut mettre tout dedans
la folie, l’ignorance, la bêtise, la provocation
et tout ce que les autres peuvent imaginer
quand ils ne savent pas
mais moi c’était à l’amour que je pensais
et c’est toujours à l’amour que je pense
en écrivant tous les titres de ma vie
puis j’ai nagé avec le temps
le temps et moi pour oublier tout le bateau
croiser des bribes de bonheur pour tisser l’île
l’île de sable et de vent qui n’existe pas
ailleurs que dans la profondeur du coeur

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