vendredi 8 janvier 2010

hiver 2010 un jour




cette grande envie
ce temps désamorcé du temps
cet élan libre à la lumière du vent
ce corsage ouvert
sur le souffle glacial des champs si blancs
cette toundra reine de si paisibles plaines
poussée possédée de l’irrésistible
sur la glace du chemin
sur les traces d’écriture de patins malhabiles
dans les culbutes de rires enfantins
sous les lames douces
où crissent les premières caresses
des rires des danseuses futures
là où les âmes vont et viennent
sur cette route coupant le paysage
là où tous les hivers tous les étés
comme on coupe le souffle au printemps
le rêve garde toujours les collines tout là haut
à bout de souffle
cette grande envie
d’arriver bénie d’un dieu de nulle part
celui qui fait les bosses et les creux
pour arriver morte sur l’herbe bleue
morte cuite pour vivre deux bras à aimer

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Laisser quelques mots ?