mardi 25 décembre 2012

opération vertige

 Une page blanche immense comme la plage branche du littoral. C’est le vertige de la tige verte dressée vers la lumière qui s’embue de ma vision brouillée. Je suis la trace d’un vestige s’enroulant sur lui-même, je suis une colonne hissée à la force du ciel pour atteindre les accents d’une fusée partie derrière moi en fumée. Je suis dans le décor d’une page blanche immense, je suis l’autre force qui m’anime lorsque mon corps joue le rôle du grand absent de cet événement, de cette illusion, de ce vertige qui m’aspire dans le verbe écrire. En ce jour de Noël, en cet instant de mon moi qui me reprend par sa présence, je laisse courir ce flux, ces flux, c’est comme ça que je suis, je ne cherche pas à être comprise, je m’aime dans mes mystères, comme j’aime quand tout n’est jamais dit, voilà sans doute la raison pour laquelle je n’ai jamais su vouloir comprendre les plus simples notions de mathématiques, elles aussi garderont leur mystère ! Et voilà déjà un point d’exclamation, un point d’extravasion, la logorrhée intempestive d’une vierge folle cachée dans un vieux sac en plastique. Je ne maîtrise plus grand-chose, les images fusent et mes doigts diffusent comme ils peuvent sur le clavier de ce monde à l’envers, une seule chose me reste certaine, c’est que je t’aime, et qu’à travers, qu’au travers de tous ces mots c’est bel et bien à la recherche de l’hippocampe bleue que je me livre. Tu vois je suis ivre de toi. Tout ce temps de retenue c’était moi aussi et ça l’est toujours, je suis ma propre prison parce que j’aime la geôlière qui m’en délivre. T’ai-je déjà dit que mon cerveau était monté à l’envers ? Oui je te l’ai dit, mais sans doute d’une autre façon, en te parlant de cette écriture au miroir, de cette petite fille si fière d’écrire et qui un jour découvre qu’elle est la seule à pouvoir se lire… mais aussi quelle belle fantaisie que cet accessoire pour être lue. Le vertige tombe, la page blanche se griffonne presque noire de signes parfaitement alphabétiques, je pense à ma mère, à toutes ces déceptions qu’elle n’a jamais eues parce qu’elle m’aimait. C’est si simple finalement le bonheur. Alors en ce jour de Noël…je me souhaite d’être toujours moi et ça n’a rien d’égoïste, au contraire, ça lève toutes mes peurs de te décevoir et de pouvoir t’aimer.

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