samedi 20 juillet 2013

Parallel lines have a lot in common


C’était au bord de l’eau, l’eau n’existait pas encore, c’était un doux souvenir, comme la caresse sur ma nuque du vent mêlé au soleil. Je ne savais plus écrire, je ne pouvais plus écrire, j’étais devenue trop ordonnée, mais il le fallait bien, car dans tout ce désordre qui ne me donnait comme plaisir que l’encre à noircir mes fins de journée, j’étais nulle part avec personne et encore moins avec moi-même.

C’était au bord d’un soir, je tenais le miroir entre mes mains en cherchant mes yeux, mais je n’avais pas peur, je me souvenais les avoir laissés se poser au bord de l’eau près d’une jeune femme allongée qui m’attendait.

Et passa dans le lointain le cortège d’un mariage, de klaxons en sirènes, je me disais, ils ont certainement déjà un enfant, ont déjà vécu plusieurs années ensemble, alors c’était beau comme une fête pour partager leur bonheur.

Mais je m’éloignais en pensée du bord de l’eau, du bord d’un soir, du lac qui enfin me fit comprendre la géométrie de ma vie, entre heure cartésienne et poétique, entre Montaigne et La Boétie, entre Pythagore et Freddy Mercury…entre la mer et mes raisons sur pilotis.

Il n’y avait pas d’eau mais ce n’était pas certain, j’étais dans mon jardin, juste comme une goutte d’eau, et j’y étais bien.

6 commentaires:

  1. Je t'embrasse au fil de pensées indigo, belle hippocampe ;)

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    1. Parallel lines have a lot in common
      They were all derived by the same star in color
      Speaking at fly the same language of words

      Je t'embrasse in seven colors ;)

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  2. Tu as vraiment une belle inspiration et même Montaigne ... Il y a un peu de concordance avec le thème de Éphême mais tu es beaucoup plus poétique. Je t'embrasse Princesse.

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    1. Je pense qu' Ephême et moi avons eu comme une circonstance atténuante...
      Je t'embrasse Ariaga

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  3. Et pourtant le pauvre Éphême croupit dans un cul de basse fosse !

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  4. Quand même se passent de drôles d'histoires sur ton blog...blog à frissons !!!

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