samedi 28 février 2015

Claudia

Le train souriait, pourtant elle n’y voyait rien mais elle savait que le train souriait, elle disait : « Vois le train sourit ! » et je lui répondais invariablement : «  Mais c’est bon je le vois que le train sourit ! »
Ses seins claquaient, il faisait encore bon, c’était l’été de la dernière saison, elle n’y voyait plus rien du tout, mais elle avait encore sa raison, elle avait toujours raison, le train souriait.
La mort incertaine n’avait pas encore pris tous ses galons, elle me prenait la main et la serrant tendrement, clamait haut et fort comme pour cacher la peur qui nous étreignait : « Vois le train sourit ! »
Le train souriait, il m’emmenait certaine de la retrouver à mon retour. Ce retour de cet autre monde dans lequel elle n’existait pas, où je n’existais pas non plus.

« J’ai nos mots d’amour sur le quai, tes seins vibraient, je n’avais pas encore les miens à effacer, je savais juste que tu m’aimais. Ne t’inquiète pas, le train  sourit et avance avec ton sourire. » 

1 commentaire:

  1. Il me donne un immense sourire ce train qui sourit et je suis tellement heureuse de ta belle inspiration en ce moment. Je t'embrasse princesse.

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