Dans la galaxie, il y avait
une petite étoile chère à son cœur et qui n’aurait jamais de prix.
Lorsque pour la première fois
elle la vit, elle comprit que tous ses
mots pouvaient rester de silence, elle les savait déjà. Les sons de sa drôle de
voix n’émettraient aucune interférence.
On disait d’un regard, et
bien c’était vrai, comme deux mains qui se frôlaient et faisaient passer quelque
chose d’invisible. Invisible, indicible, même en écrivant elle s’emmêlait les
mots, la forme et le sens se superposaient, ce qui ne se voyait pas, ce qui ne
se disait pas.
Et voilà qu’elle s’allongeait
déjà dans le fil de son histoire, un peu comme si elle s’arrêtait sur toutes
les aires de repos de l’autoroute.
Le temps passait là dans son
écriture immobile et solitaire, toutes ses haltes d’existence pronominale,
chose et être, à se regarder, à se reconnaître et à se tenter de s’accorder
avec soi-même.
Elle avait mis son affreuse tête,
ses cheveux sans contrôle, elle avait mis son corps, l’apparence de son être,
le contraire du révélateur de l’encre invisible, comment dire mieux ? Elle
était à la fois celle qui n’avait jamais écrit, celle qui avait écrit, celle
qu’elle était avant et celle qu’elle était maintenant.
On disait d’un regard…on se
disait d’un regard.
Entre leurs yeux passait un
spectre bleu.
Dix ans de loin, seulement, et le cœur n’avait déjà
plus ce temps de l’impatience infinie d’attendre que la galaxie ait rétréci.
Lorsqu’elle reprit ce texte,
elle se rendit compte de la perte de toute la poésie qu’elle avait eue auparavant,
le temps des étoiles s’en était allé d’avoir si fort aimé.
Aujourd’hui, elle étreignait,
elle embrassait ce corps qui n’avait jamais été son étoile, mais elle espérait
encore sans se le dire qu’un nouveau spectre bleu passa entre leurs yeux…
Dans la vie, il y avait des textes qui ne s’apprenaient
pas par cœur, des étoiles, et puis une, et puis deux et puis trois, et puis soi
qui ne s’accorderait pas.
Plus le temps passait, plus
elle n’avait ce besoin impérieux d’écrire, elle se souriait en se relisant,
jamais elle ne pourrait effacer ces mots, ses mots liés à elle, peu importait
la gamine qu’elle fut, cette enfant d’elle-même, cette naïve au sourire béat
comme on lui avait dit autrefois.
Elle avait juste envie d’aimer,
avec ses yeux, avec sa voix, plus avec ce clavier qu’il ne lui allait pas.
Elle avait mis sa veste de
tous les jours, ses souliers pour marcher, quand son sourire tout seul se mit à pianoter sur ses lèvres.
Dans la galaxie, il y aura toujours une étoile pour m’écrire.
Il me donne envie de pleurer ce texte, de nostalgie... et puis il y a la vie, l'amour, des uns et des autres cotés du clavier, et dans toutes les dimensions de la galaxie, ouf je souris, et j'écris, une terrible envie d'écrire UNITE! Voilà, il me parle d'unité retrouvée ce texte :). Belle vie à toi, belle d'âme, emplie de couleurs vives et vivantes, et d'étoiles scintillantes sous la voûte maternelle. Je T'embrasse
RépondreSupprimerEt je reviens relire encore et encore parce que c'est magnifique. Merci de tous tes mots et de tous ces voyages
RépondreSupprimerC'est fou ce que tes écrits font réagir en moi. J'avoue, dix ans, ce sont les années que j'ai passé derrière mon écran à rêver que peut-être que mon âme soeur se trouvait ici. Que l'univers se rétrécirait assez pour que l'intangible devienne tangible à force de patience :) Et puis on dirait qu'aujourd'hui je dois laisser aller ce rêve qui le restera. Un grand besoin de te dire que tu m'as fait rêver tout ce temps, merci d'avoir nourri cette part merveilleuse de moi. Ce sont des adieux alors, A Dieu :), merci encore ( j'ai gardé quelques cahiers à spirales poussiéreux, la magie existe encore à l'intérieur d'eux). Et je retourne à ma vie "physique" ou je souhaite réunifier toutes les parts de moi, dont celle que je nourrissais ici, grâce à toi :)
RépondreSupprimerTes cahiers à spirale me feront toujours rêver…
SupprimerOui, réunissons nos parts mais à parts égales, ma part de rêve et d’écriture était devenue trop grande et là elle est si petite qu’il me faut de nouveau trouver le juste équilibre.
Encore quelque chose à te dire (pas la dernière, puisqu’il me faut au moins 363 adieux pour que j’oublie une personne…).
Je prie depuis 17 ans, plusieurs fois par jour, n’importe où, n’importe quand….et à la fin de ces mots-récitations, il y a celles et ceux à qui je dis je t’aime, toi tu es là depuis longtemps dans cette liste avec ton prénom et ton nom…
Merci pour avoir écrit en commentaire partout dans ce blog, c’est le tien d’ailleurs, sauf qu’il n’a pas de spirale, je souris, merci aussi pour tes derniers commentaires, ils m’ont éclairée…
Je T’embrasse