samedi 29 mars 2008

par tout

 

 

par les routes
par les chemins
par les doutes
par l’incertain
par la montagne sans fin
des arbres au chagrin
d’un siècle de branches
aux feuilles des ans voûtées
les mains traînant poussière
sur le marbre végétale
d’une caresse abdominale

j’avance
dans l’attirail d’une prison et d’un crayon


par les sentes de l’esprit
par les pas du corps
dans le squelette de la vie
à deux à trois à quatre
de l’oedipienne faculté
serpentant nature primitive
d’une rampe en vallon
à une flaque utérine

je berce encore enfant
de la matrice providentielle

par tous les temps
par toutes les heures
partout les gens
cherchent le bonheur

par les ciels d’errance
par les soleils de l’ultime
par les cris de sous silence
par les anges victimes
par l’ignorance aussi
par le début d’une poésie
qui commence
par mourir
par les mots
de la beauté qui s’élance
les ailes battues de cruauté
par la mort
despote omniprésente

par le soupirail de la vie
je respire encore

par tous les jours
par tous les temps
partout l’amour
reste dedans

par la blancheur d’une bière
par l’ombre d’un soupçon
par l’avancée d’une prière
par la fleur envolée d’une raison
par toutes les larmes rouges
en vagues troubles
d’une chaîne flottant autour d’une roue
au pays émergé des supplices
là où poussent les âmes
en proie de l’hécatombe

je me traîne toujours
fantôme sans secours

par toutes les peines
par tous les temps
par toutes les haines
je reste vivant


Cette photo n’est pas là par hasard, parce que les premiers mots de ce texte je les ai eus ce matin en me brossant les dents dans une salle de bains…et comme la fin à écrire est impossible pour moi en ce moment…je termine à l’endroit du début où ils sont apparus
Asl&V.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Laisser quelques mots ?