jeudi 30 octobre 2008

le voyage


Tu partiras seule, portée par les semelles du vent, tu t’emporteras loin de la grève, là où la terre furieuse pénètre la mer avec la violence de l’amour pour reprendre tous ses morts.
Tu en sauveras encore des araignées perdues, des araignées du soir, celles tu sais qui ne t’ont pas vue les sauver dans le petit matin parce qu’elles avaient trop de chagrin.
Je tisse Jeanne la toile de tes mots silencieuse quand s’allonge enfin le soir de ta voix douce et amie. La peur s’éteint.Tu seras là le visage ange de l’océan, tu iras riante de la force confiante de ton voyage solitaire, celui de ton bout du monde, ce toi qui se lira toujours à tes côtés.Lire et délier les ailes des mots pour ne jamais s’oublier.
Je ne suis que la fille du vent, j’entends bien ou j’entends mal mais je t’entends ma douce Jeanne et je souris de tous ces bleus d’Iroise parce que tu m’enverras des cartes postales…tu me l’as dit…
ce départ annoncé.

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