jeudi 30 avril 2009

rouge et bleu




Les couleurs se délavent.
Un autre monde.
Les rêves un à un se détachent
d’eux-mêmes,
de moi.
Si les larmes pouvaient couler
me souvenir.
Mais les couleurs s’en vont,
elles se pleurent l’une à l’autre.

Dans le pot,
les pinceaux se poussièrent
en noir et blanc.
La lassitude devient plate,
le manteau de tristesse suspendu à un S.

Dehors,
c’est un tableau.
L’avenir blanc des arbres se disperse,
cachant le soleil en particules de neige.
Le nez collé à la vitre,
les mains se battent d’applaudir,
le rouge revient au sang,
l’œil se refait en bleu.

Les couleurs se réparent.
Une autre vie.
Les rêves un à un se souviennent
d’eux-mêmes,
de moi.
Si les larmes pouvaient s’entendre
m’oublier.
Mais les couleurs sont là,
elles se prennent l’une à l’autre.

Dans le pot
Les pinceaux s’impatientent
en sanguines.
La béatitude devient ronde,
l’écharpe du bonheur suspendue dans le vent.

Dedans,
c’est un tableau,
au présent de forces en bouillonnement,
le gîte des palpitations de l’émotion.
Le nez dilaté au parfum,
les mains creusées au ventre de rugir.
Le rouge revient au sang,
l’œil se refait en bleu.

2 commentaires:

  1. Je re-découvre ta poésie, et j'aime beaucoup ces deux couleurs, qui liées entre elles génèrent la transformation. C'est très beau.... Merci

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    1. Ton commentaire dépoussière les pinceaux qui reprennent vie...!

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