samedi 19 décembre 2009

un coup de bleu


Puisqu’un jour l’étoile tire de son silence le bref passage de l’existence, je caresse le ciel sans penser à demain. Le ciel, celui qui n’est pas en haut, le ciel, celui à la pointe de mes cils lorsque je respire l’horizon courbe noyé d’un bleu dans l’huile qui s’étale comme un parfum que je peins, un mélange de douceurs, d’évanescences, un fruit rouge si mûr aux saveurs tendres et sucrées. J’ai l’âme si pleine du refrain qui court sur mes lèvres et puis qui part, s’en va au loin, loin, loin à l’aube des couleurs, se glisser de larmes en pointillés rouges presqu’à s’éteindre, presque, parce qu’il renaît toujours dans le sourire lumineux d’un soleil.
Un soleil, celui qui n’est pas en haut, celui qui éclot à la pointe du désir, qui plisse les yeux en disant je t’aime et que je bois de mots, comme un pinceau absorbe l’encre des paroles d’une chanson qui s’écrira et qui s’écrit déjà de l’entendre dans le souffle de l’air.
Puisque dans l’étoile il y a le oi de toi et moi. Puisqu’un jour l’étoile tire de son silence le bref passage de l’existence, je suis au bord de la vague chaque matin, je suis aux brumes tièdes d’un baiser, je suis le bateau sur la feuille de papier prêt à s’envoler…

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