samedi 22 mai 2010

dans la boîte à mots


 

j’irai à l’infini des rondes
je peux laisser jouer les mots
les laisser dire se contredire
l’important ce sont mes doigts qui les assemblent
je suis le vent
ils sont les feuilles
je ne commande rien
j’appuie sur un bouton
il y a des lumières bleues
une immense page blanche
des lettres et mes phalanges
je peux laisser jouer les mots
ils disent ce qu’ils veulent dire
moi je suis le cheval qui claudique
au clavier du désordre
ils s’arrêtent un instant devenus muets
j’avance les yeux pour les relire
à la recherche de signes lumineux
mais ce ne sont que des mots à la poursuite du temps
ils se remettent à trépigner
que je sois triste que je sois gaie
même si je n’ai rien à dire
c’est comme mon sang
j’irai à l’infini des rondes
je peux bien laisser jouer les mots
les laisser au plaisir de me contredire
l’important c’est que ce sont mes mots…

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